La voie de la réconciliation de la Gendarmerie royale du Canada : Renforcer la confiance en la GRC

Rapport - 2019-2020

Table des matières

Message de Brenda Lucki, commissaire de la GRC

Brenda Lucki, Commissaire de la GRC

Au cours de son histoire — que ce soit dans l'exercice de son mandat qui consiste à appliquer les lois fédérales, provinciales, territoriales et municipales, ou lorsqu'elle a pris des décisions institutionnelles ouvertement ou systématiquement racistes — la GRC a adopté des mesures qui ont peu à peu miné la confiance des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Certaines de ces mesures ont laissé des cicatrices qui ont marqué des générations et la vie de bien des gens. Je sais que nous en sommes qu'aux tous débuts d'un très long cheminement et qu'il faudra du temps pour renouveler les liens de confiance et favoriser des relations empreintes de respect. Cela dit, je maintiens un engagement ferme à l'égard de la réconciliation, en tant que personne et en tant que commissaire de la GRC.

Le premier rapport de la GRC sur la réconciliation présente un aperçu des nombreuses initiatives en matière de réconciliation qui ont déjà été menées par la GRC ou qui sont en cours. Je suis fière du travail que les employés de la GRC accomplissent en collaboration avec les communautés d'un océan à l'autre. Ce rapport traite des mesures prises à l'échelle nationale et locale afin de promouvoir la réconciliation, les partenariats établis, les activités de mobilisation et les initiatives locales de même que les services policiers améliorés qui ont été mis en place pour amener l'organisation vers une véritable réconciliation. Le rapport contient également des précisions sur les progrès que nous réalisons grâce à des mesures concrètes.

La GRC participe activement au processus continu de réconciliation et œuvre à renforcer les relations et les liens de confiance avec les collectivités. Nous sommes à l'écoute et prenons les moyens nécessaires à cet égard. J'entretiens un dialogue avec des chefs inuits, métis et de Premières Nations de l'ensemble du pays, et nous sommes à officialiser nos relations de travail, ce qui permettra d'améliorer non seulement l'échange d'information, mais également la façon dont nous nous entretenons avec nos partenaires autochtones au sujet du travail que nous réalisons auprès de leurs communautés.

Notre Vision150, le plan de modernisation de la GRC, consiste à accorder la priorité aux gens afin que nous puissions offrir le meilleur service possible aux collectivités canadiennes. La GRC met l'accent sur la prise de mesures réfléchies en se fondant sur ce qu'elle apprend lors de ses échanges avec les groupes consultatifs ainsi que les communautés et les employés autochtones.

Dans le cadre de son plan, la GRC a recours, dans chaque province et territoire, à une approche qui tient compte des effets des traumatismes afin d'élaborer des stratégies de réconciliation en collaboration avec les intervenants et les communautés, les employés et les porte-parole. Un nouveau groupe consultatif qui se penche sur les expériences vécues par les Autochtones a été mis sur pied, et il nous donne des conseils sur la façon de promouvoir la réconciliation et de résoudre les problèmes systémiques. À l'heure actuelle, nous travaillons en partenariat avec des groupes de femmes autochtones, œuvrons au lancement d'une stratégie d'équité, de diversité et d'inclusion et officialisons un nouveau bureau conjoint GRC-Autochtones pour la collaboration, la concertation et la responsabilisation.

Parmi les autres initiatives en cours, mentionnons les suivantes :

  • soutenir la mise en œuvre d'outils pour la collecte de données sur la race concernant les interactions de la police avec les groupes autochtones et racisés;
  • publier chaque année de l'information sur les interventions policières;
  • collaborer avec les chefs de services de police provinciaux, municipaux et des Premières Nations dans tout le pays pour élaborer une norme nationale en matière de désescalade et d'intervention en situation de crise;
  • assurer une surveillance transparente des incidents graves;
  • resserrer les échéanciers du processus de traitement des plaintes du public;
  • mettre en œuvre des modèles de police locaux qui répondent aux besoins de la collectivité;
  • accroître le recours à la justice réparatrice.

De la reconnaissance de traditions locales jusqu'aux partenariats établis avec les services de police autochtones, en passant par la mise à jour de politiques et d'initiatives de formation nationales, les mesures présentées dans le rapport annuel démontrent que la réconciliation fait partie intégrante de nos efforts de modernisation. Ce document montre également qu'il n'existe pas de solution universelle en matière de réconciliation et qu'il est préférable de parcourir ce chemin en partenariat avec les personnes concernées.

Aux organismes autochtones et aux partenaires des gouvernements provinciaux et territoriaux avec qui nous collaborons pour offrir des services policiers partout au pays, sachez que nous sommes résolus à travailler avec vous pour vous aider à renforcer votre confiance en la GRC.

Aux plus de 1 900 employés autochtones de la GRC : nous nous engageons à vous soutenir. Je remercie tous ceux et celles qui participent aux efforts visant à cerner des lacunes et qui nous aident à progresser dans nos initiatives de réconciliation. Je remercie tous les membres et les employés dévoués de la GRC qui contribuent chaque jour à la réconciliation. Je suis fière du travail que nous accomplissons et j'ai hâte de voir où cela nous mènera.

Aux Premières Nations, aux Inuits et aux Métis : nous savons qu'il reste beaucoup de travail à faire, mais sachez que je demeure résolue à promouvoir la réconciliation dans le cadre de mon mandat visant à moderniser la GRC. Je vous en donne ma parole. Merci de votre collaboration soutenue.

Brenda Lucki
Commissaire de la GRC

La GRC est la police de première instance pour environ 7,5 millions de personnes, ce qui représente 22 % de la population du Canada. Le territoire de la GRC couvre environ 75 % de la masse terrestre du pays et représente 25 % des agents de police au Canada. En raison de l'étendue de ses services de police, la GRC s'est engagée à assurer la transparence organisationnelle et à intégrer les commentaires reçus des parties prenantes autochtones. La GRC publiera des rapports sur la réconciliation qui mettront en lumière les initiatives organisationnelles qui portent sur l'état d'avancement de la réconciliation et les appels à la justice des Femmes et filles autochtones disparues ou assassinées (FFADA). Ce faisant, il reconnaîtra que pour aller de l'avant, il ne suffit pas de cocher une série de cases, mais il faut agir en collaboration avec les collectivités autochtones, les peuples et le personnel de la GRC. Le premier rapport (2019-2020) a été consacré à des actions délibérées de mobilisation, de consultation et de collaboration véritables avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis qui serviront de pierre angulaire à l'établissement de relations fortes et durables à l'échelle des détachements, des collectivités, des provinces, des territoires et du pays. Les années suivantes seront également conformes aux mesures qui répondent aux appels à la justice des FFADA ainsi qu'au Plan national d'action du Canada. Le présent document est conçu de façon à présenter un échantillon des activités de réconciliation de la GRC visant à renforcer les liens avec les collectivités autochtones. Pour tenir compte des traditions orales et visuelles, le document contient autant de photos, de diagrammes et de dessins que possible. Veuillez consulter le site Web de la GRC sur la réconciliation pour obtenir des mises à jour sur les progrès réalisés par la GRC en matière de réconciliation et dans sa réponse aux appels à la justice des FFADA.

Le rapport ne serait pas complet s'il ne mentionnait pas l'exposé de position sur la réconciliation de la GRC préparé par Dr. Anita Olsen Harper, La GRC : transformation culturelle et réconciliation. Je remercie Dr. Olsen Harper et le Circle of Change (Cercle du changement), le Comité consultatif national de la commissaire sur les Autochtones, le Comité consultatif national sur la jeunesse, les comités consultatifs du commandant divisionnaire sur les Autochtones, les aînés, les jeunes et les innombrables Premières Nations, peuples inuits et métis des collectivités où nous vivons et que nous servons, ainsi que les 1 900 employés et employées autodéclarés comme autochtones, qui ont partagé leurs précieuses connaissances personnelles et professionnelles.

Sommaire

Le premier rapport de la GRC sur la réconciliation donne un aperçu des efforts de réconciliation de l'organisation en 2019-2020 dans le but de rétablir la confiance entre la GRC et les peuples autochtones. Le rapport reconnaît le rôle historique de la GRC dans la colonisation tout en démontrant les gestes qui ont été faits pour apporter des changements opérationnels et aux politiques en réponse aux recommandations publiques et aux appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation et aux appels à la justice de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. De plus, le rapport met en évidence l'importance de la confiance, de l'empathie et du respect un envers l'autre comme composante fondamentale de la prestation des services de police pour la sécurité et le bien-être des communautés. On y décrit aussi la voie à suivre pour continuer d'élaborer et de promouvoir des gestes de réconciliation significatifs.

Public cible

Publics autochtones et non autochtones et partenaires communautaires, internes et externes.

Méthodes

La mobilisation des communautés et des partenaires a été essentielle aux efforts de réconciliation de la GRC partout au pays. Y ont participé divers organismes consultatifs, communautés et organisations internes et externes, notamment des universitaires autochtones, aux échelles nationale et divisionnaire. Les témoignages tout au long du rapport décrivent les répercussions de ces gestes de réconciliation et de la mobilisation communautaire sur les partenaires, les intervenants et les employés.

Concept

L'organisation a choisi comme approche la « voie » de la réconciliation, ce qui comprend reconnaître l'importance d'une orientation culturo-spécifique axée sur les distinctions au moment d'élaborer des gestes de réconciliation. La réconciliation significative ne prend pas seulement du temps; il faut de nombreuses étapes pour bâtir des relations de confiance avec les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis.

La GRC s'est d'abord engagée à produire trois rapports pour rendre compte de ses démarches à l'appui de la réconciliation. Le premier rapport traite des activités nationales et locales de réconciliation qui ont eu lieu sur une période précise (2019-2020) et met en évidence la mobilisation, la consultation et la collaboration entreprises par les divisions et les détachements de la GRC. Le deuxième rapport portera sur les changements apportés aux politiques et aux programmes de la GRC à la suite de la consultation et de la mobilisation des communautés et organisations autochtones aux échelles nationale, divisionnaire et des détachements. Le troisième rapport mesurera les répercussions des gestes de la GRC alors que celle-ci fait avancer les choses le long de la voie de la réconciliation.

Conclusion

Les gestes de réconciliation formels et informels décrits dans ce rapport confirment la reconnaissance du passé par la GRC et son engagement envers le changement. Parmi les faits saillants, on trouve la collaboration avec des partenaires, des initiatives opérationnelles, la formation, le recrutement, le transfert officiel de terres et d'artéfacts, et la participation de la GRC aux journées commémoratives et aux traditions. De plus, la réconciliation efficace avec les peuples autochtones ne serait pas possible sans initiatives locales à tous les niveaux de l'organisation. Finalement, le rapport décrit comment la GRC mesurera les répercussions de ces gestes sur le renouvellement des liens de confiance et le renforcement des relations avec les peuples autochtones.

Vue d'ensemble

La réconciliation consiste à établir et à maintenir une relation de respect réciproque entre les peuples autochtones et non autochtones dans ce pays. Pour y arriver, il faut prendre conscience du passé, reconnaître les torts qui ont été causés, expier les causes et agir pour changer les comportements.Note de bas de page 1

Depuis la création de la Police montée du Nord-Ouest en 1873, l'histoire de la GRC est étroitement liée à celle des Premières Nations et des peuples inuits et métis. Il est crucial de reconnaître cette histoire commune dans l'avenir que bâtissent ensemble notre organisme et ses partenaires, les intervenants et les collectivités autochtones.

Toute réconciliation se construit sur la confiance. Or, la pénible vérité est que la GRC a joué un rôle dans la colonisation au cours des quelque 150 années qui se sont écoulées depuis la création de l'organisation. Le rôle de la GRC pendant la période des pensionnats indiens, la rafle des années 1960 consistant à placer des enfants autochtones dans des familles d'accueil ou d'adoption et l'abattage de chiens de traîneau au Nunavik, pour ne citer que quelques exemples, a érodé au fil du temps la confiance et situé les policiers comme des représentants de l'autorité qu'il faut craindre et éviter. C'est pourquoi le thème du renforcement de la confiance en la GRC est primordial à la réconciliation avec les peuples autochtones.

Le mandat principal de la GRC demeure la prévention du crime et le maintien de la paix et de l'ordre. La contribution à la sécurité et au bien-être des collectivités autochtones est l'une des cinq priorités stratégiques organisationnelles de la GRC et un élément essentiel du modèle de prestation de services de la GRC. La confiance, le respect et l'empathie mutuels constituent des éléments fondamentaux de relations saines entre la police et les collectivités locales, ainsi que de l'efficacité de la prestation de services. La GRC s'efforce de créer un environnement qui favorise la collaboration en vue d'harmoniser, appuyer et améliorer la sécurité et le bien-être des collectivités. Grâce à cette collaboration, la GRC est en bonne position pour aider les collectivités autochtones et pour défendre leurs intérêts à l'échelle locale et nationale. La prestation de services de police compétents et engagés sur le plan culturel jette les bases nécessaires à l'établissement de liens et de partenariats amenant à la réconciliation.

Lors de sa nomination comme 24e commissaire de la GRC, la responsabilité de la commissaire Brenda Lucki en matière d'amélioration du rôle de la GRC dans la réconciliation avec les peuples autochtones était explicitement énoncée dans sa lettre de mandat. Parce qu'ils forment une des plus anciennes institutions du Canada, les services de police doivent reposer sur la confiance et la crédibilité pour être efficients et efficaces. La lettre montre l'importance des partenariats de collaboration et de coopération avec les peuples autochtones. Avant la publication de Réclamer notre pouvoir et notre place : le rapport final de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (rapport final sur les FFADA), la GRC a commencé à étudier la signification de la réconciliation avec la GRC pour les Premières Nations, les Inuits et les Métis dans tout le Canada, qui est l'axe de la première année présentée dans le rapport annuel sur la réconciliation.

Contexte

La GRC n'a pas attendu la publication du rapport final sur les FFADAavant de commencer à centrer ses efforts sur la réconciliation et le renforcement des politiques et des pratiques internes. La publication de plusieurs rapports nationaux et internationaux, comme le rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones, le rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, les appels à l'action et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, a ouvert la voie à la réconciliation. L'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées est considérée comme un jalon primordial du processus de réconciliation avec les peuples autochtones. Elle répondait directement à l'appel à l'action 41 de la Commission de vérité et réconciliation, qui réclamait une enquête de ce type. La GRC reconnaît sa responsabilité de rendre des comptes et de répondre aux mesures de réconciliation énoncées dans lesdits rapports. De nombreux facteurs externes, y compris des rapports gouvernementaux, orientent les programmes, les politiques et les formations de la GRC. Les conclusions de ces rapports constituent le fondement des stratégies et des plans d'action de la GRC en matière de réconciliation.

Orientation de la GRC

Il est essentiel de prendre acte du caractère unique de la longue relation entre la GRC et les peuples autochtones pour reconnaître les torts du passé afin d'aller de l'avant. En tant qu'instrument des politiques et de l'orientation gouvernementales, la GRC a pris part au colonialisme. Alors que nous empruntons une nouvelle voie vers le renforcement du respect et de la confiance mutuels, les erreurs du passé ne peuvent pas être minimisées. Trois commissaires de la GRC – Zaccardelli (2004), Paulson (2016) et Lucki (2018) – ont présenté des excuses aux peuples autochtones, notamment celles présentées par l'actuelle commissaire B. Lucki pendant l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Les excuses sont publiées sur le site Web de la GRC.Note de bas de page 2 Les commandants divisionnaires ont également présenté des excuses.Note de bas de page 3

Pour aller de l'avant, nous devons connaître notre passé et le reconnaître. Cela implique de dire honnêtement la vérité sur l'histoire complexe de la GRC avec les collectivités autochtones. La GRC reconnaît et respecte le fait que la réconciliation est un processus personnel pour chaque membre des Premières Nations, Inuit et Métis, et qu'elle ne peut pas être précipitée.

S'engager dans la voie

Guidées par le principe de « rien sur nous sans nous », les actions de la GRC seront orientées par les efforts collectifs de toutes les parties pour raviver la confiance.

Notre démarche fondée sur des principes à l'égard du travail de réconciliation admet qu'il faudra du temps, que le cheminement sera parfois difficile et qu'il évoluera et s'adaptera continuellement à mesure que nous progresserons.

L'une des principales priorités de la GRC est d'adopter une approche axée sur la collaboration et les communautés. En vue du renforcement des relations, la GRC entame un dialogue renouvelé avec les communautés autochtones, les aînés, les jeunes, les employées et ses partenaires consultatifs partout au Canada. Notre organisme continuera de tirer parti des relations actuelles au moyen de collaborations et d'élaborations conjointes pour veiller à ce que les mesures et les résultats soient concrets par rapport aux critères donnés par les partenaires autochtones. Cette approche permet la co-création d'objectifs de réconciliation pertinents et adaptés à la culture, fondés sur l'intégration des vérités autochtones. Avec la participation des collectivités, chaque division et secteur d'activité de l'organisme élabore des plans de réconciliation fondés sur les distinctions, qui reflètent les perspectives régionales uniques et tiennent compte de façon réfléchie des nombreux rapports nationaux et internationaux qui ont été produits.

Témoignage

En tant qu'aînée de la Première Nation de Westbank, je me dois de complimenter la GRC pour l'utilisation d'une représentation graphique en ombre de l'oiseau-tonnerre sur une brochure de la réunion. Pour moi, cette illustration représentait nos peuples de la côte Ouest, leur histoire orale et leurs récits. Il est rare qu'une publication d'Ottawa illustre autre chose que les grandes nations des plaines de l'Est et des Prairies, que ce soit dans la littérature ou les œuvres d'art. Comme nous avons été colonisés depuis un peu plus de 200 ans en Colombie-Britannique, il est difficile de trouver une représentation de notre culture de l'Ouest dans les publications que nous recevons. Toutes mes félicitations au groupe qui a préparé la brochure et pensé à y inclure une image qui m'a donné le sentiment d'être intégrée au processus. Cela rend mon esprit heureux. Limlimpt.

Marion Radawetz, aînée de la Première Nation de Westbank, participante à la réunion annuelle des services de police autochtones, Kelowna, novembre 2019

Mobilisation des partenaires

Pour la GRC, le fondement d'une réconciliation véritable passe par l'écoute des perspectives autochtones provenant d'une grande variété de dialogues de collaboration. La mobilisation des aînés autochtones, des peuples et de leurs collectivités, des défenseurs des jeunes, des universitaires, des organismes consultatifs de tout le Canada et du personnel de la GRC permet la création conjointe d'objectifs de réconciliation concrets et culturellement adaptés à partir de l'intégration des perspectives autochtones. Des conseils et les perspectives de la collectivité sont également fournis par le Comité consultatif national de la commissaire sur les Autochtones dirigé par la GRC, le Comité consultatif de Circle of Change (Cercle du changement), le Conseil des aînés, les comités consultatifs communautaires des commandants divisionnaires et d'autres groupes de consultation communautaires.

Voici quelques exemples de cette démarche de collaboration au Canada.

Comité consultatif national sur la jeunesse

Le Comité consultatif national sur la jeunesse (CCNJ) de la GRC regroupe des jeunes de 13 à 18 ans provenant de tout le Canada. Le CCNL de 2020-2021 se compose de 125 membres, et 23 % du groupe se considèrent comme Autochtones. En mai 2019, le Sommet sur la jeunesse de la GRC a réuni des représentants des jeunes de toutes les provinces et de tous les territoires canadiens. Quatre des dix-neuf participants se déclaraient Autochtones. Une séance interactive sur la réconciliation a donné lieu à des esquisses et à un dialogue à partir de la perspective des jeunes, qui ont aidé à comprendre les actions de réconciliation attendues de la GRC pour aller de l'avant : notamment, l'augmentation de la mobilisation des jeunes, le port d'objets culturels autochtones avec l'uniforme et le développement d'une plus grande empathie permettant de réellement comprendre la culture autochtone.

Comité consultatif national de la commissaire sur les Autochtones

Une esquisse avec trois dessins différents

Illustration de la Voie de la réconciliation de la GRC. Le dessin illustre trois éléments :

  1. Une rivière qui coule sous un pont; sur une rive se trouve un policier de la GRC et sur l'autre, un capteur de rêves.
  2. Un cœur brisé et des flèches pointant vers le centre, montrant les deux morceaux qui s'assemblent.
  3. Des bonhommes allumettes gris et un bonhomme allumette rouge forment un cercle. Les mots « Face to Face » (face à face) font partie du cercle.

Le Comité consultatif national de la commissaire sur les Autochtones (CCNCA) se compose de 13 dirigeants de collectivités autochtones issus de chaque province et territoire du Canada. Il donne des conseils stratégiques et fournit une perspective culturelle à la commissaire sur les questions relatives à la prestation des services de police autochtones. Lors d'une conversation en personne organisée spécialement pour discuter de réconciliation avec la GRC en juin 2019, le Comité a abordé les thèmes suivants : la signification de la réconciliation, les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, la sensibilisation à la culture autochtone et les mesures de réconciliation. Le résultat a été la production de l'illustration de la Voie de la réconciliation de la GRC, qui englobe les recommandations et les commentaires des membres visant à aider l'organisme dans l'élaboration de plans de réconciliation. Cette illustration révèle que la sensibilisation culturelle, la communication et la collaboration sont nécessaires au renforcement des relations entre la GRC et les peuples autochtones.

Comités consultatifs externes

Depuis 2016, la GRC mobilise des universitaires, des dirigeants de collectivités et des experts autochtones reconnus dans leur domaine respectif. Les membres du « Circle of Change » (Cercle du changement) de tout le Canada fournissent à la GRC des conseils et des lignes directrices sur les ressources, les politiques, la formation, les outils de la police et la communication afin de permettre à la GRC de mieux enquêter sur la violence faite aux femmes et aux filles autochtones, ainsi que de la prévenir. À titre d'exemple, les membres du cercle ont apporté leurs commentaires et une orientation en ce qui a trait aux enquêtes sur les personnes disparues; ils ont contribué à la mise à jour de la politique et au développement d'un nouveau formulaire d'évaluation des risques ainsi que de la formation. Les membres ont aussi fait part d'éclairages judicieux pour la Feuille de route de la vision et les démarches de mobilisation des jeunes Autochtones.

Aux fins de l'examen des nouveaux produits d'apprentissage élaborés, un conseil, regroupant un Aîné des Premières Nations, un Aîné inuit et un gardien du savoir métis a aussi été sollicité. Ce conseil fournit sa précieuse contribution à la préparation du matériel de formation sur les Autochtones destiné à la GRC, y compris le nouveau cours sur l'humilité et la sensibilisation culturelle ainsi que la formation sur l'utilisation d'une approche tenant compte des traumatismes.

Participation locale

En partenariat avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, la GRC fournit des services de police sous contrat dans huit provinces, trois territoires et plus de 150 municipalités. En Ontario et au Québec, la GRC fournit des services de police fédérale. Dans le cadre du Programme des services de police des Premières Nations, la GRC fournit des services de police supplémentaires en vertu de 143 ententes communautaires tripartites qui desservent 280 collectivités autochtones.

Chaque province et territoire du Canada représente une « division » de la GRC. Dans chaque division, le commandant divisionnaire est aidé par un comité consultatif autochtone au niveau de la division, qui se concentre sur les réalités autochtones provinciales ou territoriales, et fournit des partenariats aux fins des initiatives. Ce mécanisme permet de veiller à ce que la démarche de réconciliation de chaque division corresponde aux exigences régionales et culturelles uniques ayant du sens pour les peuples autochtones de la province ou du territoire concerné. Les organisations autochtones nationales, provinciales et territoriales sont également d'importantes sources d'orientations; elles sont fréquemment jointes sur de nombreux enjeux.

Au niveau des détachements, des groupes consultatifs communautaires se réunissent avec les commandants afin de fournir un niveau supplémentaire de mobilisation directe avec les communautés et d'aider à répondre à leurs besoins spécifiques. Ces groupes définissent les priorités de la police locale et sont au cœur de l'approche de la GRC pour établir des relations durables.

Coordonnateurs métis

Dans les provinces de la Colombie-Britannique, de l'Alberta, du Manitoba, de l'Ontario et des Territoires du Nord-Ouest, la GRC a affecté des coordonnateurs communautaires métis qui travaillent spécialement avec les collectivités métisses pour donner des programmes de prévention et de réduction de la criminalité, proposer des formations sur la culture, l'histoire et les droits métis, établir de solides réseaux de communication avec les groupes et les organisations métis, et participer à divers manifestations culturelles et événements de gouvernance des Métis. Les coordonnateurs organisent des activités commémoratives dans les collectivités, comme la levée de drapeau à l'occasion de la Journée Louis-Riel partout au Canada, ils participent au festival métis annuel Retour à Batoche, en Saskatchewan, et ils contribuent aux stratégies de réconciliation propres aux peuples métis.

Groupe de travail sur la réconciliation de la GRC

En 2018, la GRC a créé un groupe de travail composé de représentants des employées, y compris des employées autochtones, de l'ensemble de l'organisme dans toutes les provinces et tous les secteurs d'activité qui fournissent une orientation stratégique et un leadership à l'organisme dans ses actions de réconciliation. Le Groupe de travail sur la réconciliation (GTR) de la GRC est chargé d'élaborer les stratégies de réconciliation des divisions et des secteurs d'activité, de diriger de nouvelles initiatives de réconciliation, et de diffuser des pratiques exemplaires fondées sur l'intégration des perspectives autochtones afin de renforcer les relations et les priorités communes avec les collectivités de tout le pays.

Groupes consultatifs communautaires

Toute collectivité autochtone signataire d'une entente communautaire tripartite dans le cadre du Programme des services de police des Premières Nations est dotée d'un groupe consultatif communautaire (GCC) dirigé par des membres de la collectivité. L'objectif du groupe est de dégager les priorités de la collectivité en ce qui a trait aux services de police, et d'en faire la promotion. Cela favorise une communication ouverte entre la GRC et les membres de la collectivité et joue un rôle clé dans l'efficacité de la prestation des services de police.

Améliorer la prestation des services de police

Sections des services de police autochtones

En 1988, le commissaire adjoint (sous-commissaire) R.H.D. Head a mené des recherches sur la prestation des services de police dans les collectivités autochtones de l'ensemble du Canada. Les conclusions du rapport Head de 1988 ont entraîné la création de la Direction générale de la police des Autochtones à la Direction générale nationale, maintenant connue sous le nom de Services des relations GRC-Autochtones. Il y a des sections de services de police autochtones dotées de membres réguliers et de membres civils autochtones dans chaque province et territoire (division de la GRC) où la GRC est le service de police compétent. Ces sections ont pour mission d'assurer une présence policière à l'appui des autochtones et non pas ciblant ceux-ci.

Le travail dirigé par les Services des relations GRC-Autochtones et les SSPA vise à assurer et fournir des services de police culturellement compétents aux Autochtones vivant dans les secteurs de compétence de la GRC. Les Services des relations GRC-Autochtones et les SSPA dans les divisions soutiennent :

  • les opérations et les enquêtes policières;
  • l'élaboration de politiques, de programmes et de services de police culturellement adaptés en collaboration avec les collectivités autochtones;
  • le recrutement d'Autochtones à la GRC;
  • l'élaboration et la fourniture de programmes pertinents culturellement qui sont proactifs et préventifs, à l'intention des collectivités autochtones;
  • la collaboration avec les collectivités autochtones pour renforcer la capacité de prévention du crime au moyen d'initiatives de développement social.

À l'échelle nationale, les Services des relations GRC-Autochtones répondent à de nombreuses demandes d'information gouvernementales concernant les services de police autochtones et la réconciliation, et ils dirigent un certain nombre d'activités de réconciliation à la Direction générale, ainsi que la participation de la GRC à des événements communautaires autochtones à Ottawa. Chaque année, les Services des relations GRC-Autochtones et les SSPA dirigent des activités célébrant la culture autochtone, pendant la Semaine de sensibilisation aux cultures autochtones et la Journée nationale des peuples autochtones, notamment en invitant des aînés à s'exprimer devant le personnel de la GRC et à diffuser leurs enseignements, ainsi que des conférenciers et des artisans. Certains organisent des ateliers au cours desquels ils donnent à connaître leur histoire et leurs traditions, comme pendant l'atelier de tambour à main présenté par un aîné algonquin dans les locaux de la Direction générale. Les Services des relations GRC-Autochtones travaillent également avec les aînés autochtones pour recueillir leurs connaissances traditionnelles et leurs perspectives pendant des réunions et des événements. Dans ses préparatifs et organisations, la GRC s'assure que les protocoles culturels autochtones locaux sont respectés.

Les Services des relations GRC-Autochtones dirigent également des initiatives visant à mieux faire connaître les dates importantes de l'histoire des peuples autochtones en attirant l'attention sur les séquelles des pensionnats indiens, en commémorant la Journée du chandail orange, en organisant des veilles de Sœurs par l'esprit et en observant des moments de silence pour rappeler la perte de vies de femmes et de filles autochtones au Canada.

Incidences opérationnelles

Bien que de nombreux rapports signalent les changements requis dans la prestation des services de police, la GRC a mis à jour de façon proactive ses politiques et ses procédures afin d'adopter des changements opérationnels et d'ainsi mieux servir les collectivités autochtones. Le travail se poursuit, mais la GRC a apporté plusieurs changements à ses politiques, procédures et formations au cours des dernières années, notamment :

  • en établissant le Bureau national des normes et pratiques d'enquête qui fournira une expertise et exercera une surveillance concernant les enquêtes sur les cas graves;
  • en mettant à jour les politiques et les procédures d'enquête sur les personnes disparues afin d'améliorer la qualité, la surveillance et la communication avec les familles;
  • en mettant à jour la politique sur les décès de personnes afin d'y inclure des dispositions favorisant une plus grande sensibilisation aux réalités culturelles;
  • en améliorant la participation de la GRC à des initiatives de justice réparatrice dans l'ensemble du pays;
  • en élargissant la consultation et la mobilisation des dirigeants et des aînés autochtones aux échelles nationale et locale et à l'échelle des divisions, notamment en établissant un groupe de consultation pour les affaires autochtones composé d'universitaires et de défenseurs des droits qui formulent des suggestions sur les initiatives de prévention de la violence et les politiques opérationnelles;
  • en élaborant des formations et des politiques avec les aînés des Premières Nations, afin de mieux répondre aux protestations liées aux ressources et à d'autres événements majeurs; ces formations et politiques doivent permettre aux policiers d'acquérir les compétences et les capacités nécessaires, au moyen de techniques de mode alternatif de règlement des conflits, pour résoudre efficacement les conflits entre les parties en désaccord.

Personnes portées disparues

Depuis plusieurs années, la GRC travaille à améliorer la communication et à mettre en œuvre plusieurs nouvelles initiatives en matière d'enquêtes sur les personnes disparues. Dans le cadre de la Stratégie nationale concernant les personnes disparues de la GRC, la version mise à jour de la politique sur les personnes disparues a été publiée en 2016. Cette politique continue d'être mise à jour selon les besoins. La GRC examine, met à jour ou crée continuellement de nouvelles politiques opérationnelles en fonction de plusieurs examens et facteurs internes et externes.

Voici les principales modifications apportées à la Politique :

  • un formulaire de renseignements sur les personnes disparues et d'évaluation des risques qui doit être rempli dans toutes les affaires de personnes disparues. Ce formulaire a été conçu pour améliorer la qualité des enquêtes sur les personnes disparues en :
    • fournissant un document plus détaillé comportant un plus grand nombre de catégories visant à mieux décrire la personne portée disparue, y compris des sections sur l'origine ethnique et les affinités culturelles;
    • en assurant plus d'uniformité et de cohérence dans les enquêtes sur les personnes disparues à l'échelle du Canada;
  • une fois rempli, le formulaire est examiné et signé par un superviseur, chargé de la supervision et de l'orientation tout au long de l'enquête;
  • les membres doivent établir un calendrier de communication avec la famille de la personne disparue afin de tenir celle-ci informée de l'avancement de l'enquête selon les souhaits de la famille.

Les organismes consultatifs autochtones de la GRC ont fourni des conseils concernant la formation sur les personnes disparues et l'élaboration du formulaire Renseignements sur une personne disparue et évaluation du risque.

Examen des cas d'agression sexuelle

La GRC prend des mesures pour renforcer la formation et la sensibilisation des policiers, la responsabilisation en matière d'enquête, le soutien aux victimes, les communications et la sensibilisation du public. L'Équipe d'examen de cas d'agressions sexuelles (EEAS) a été créée en 2017 pour se concentrer spécifiquement sur les examens des cas d'agression sexuelle et sur les procédures connexes. Cette équipe a examiné tous les cas d'agression sexuelle non fondés depuis 2016 et a produit un rapport contenant des recommandations pour aider à améliorer les enquêtes futures.

La clé de ce travail est la compréhension à l'échelle de l'organisation de l'utilisation d'une approche tenant compte des traumatismes et la création d'un guide pour les nouveaux contacts avec les victimes.

Code vestimentaire

La cap. Maureen Greyeyes-Brant en tunique rouge portant une plume d'aigle

L'avancement de la réconciliation avec les employés autochtones a permis l'examen du Code vestimentaire en 2019.

Les employés membres réguliers peuvent demander de porter des objets de cérémonie d'honneur et de distinction autochtones avec l'uniforme de cérémonie de la GRC. On peut voir des plumes d'aigle et la ceinture fléchée métisse avec la tunique rouge dans des cérémonies et événements spéciaux partout au Canada. Les consultations se poursuivent avec les membres inuits et les groupes communautaires afin d'intégrer une pièce inuite honoraire distincte à porter sur l'uniforme de cérémonie.

Justice réparatrice

La justice réparatrice (JR) est une mesure complémentaire au système de justice pénale qui peut offrir des solutions de rechange culturellement adaptées et axées sur la collectivité. La GRC reconnaît que le processus peut aider à consolider les relations au sein des collectivités et à établir la confiance nécessaire pour améliorer la sécurité et la qualité de vie de la collectivité. La GRC a travaillé avec des partenaires fédéraux, provinciaux et régionaux pour accroître le recours à la justice réparatrice et augmenter le nombre de renvois à des programmes de justice communautaire et autochtone (traditionnelle) avant l'inculpation. En 2019, la GRC a instauré des mécanismes pour suivre le nombre de renvois à la justice réparatrice et s'efforce d'augmenter de 5 % le nombre de renvois au cours des trois prochaines années.

Formation

Le renforcement de la formation de sensibilisation à la culture est un élément important pour faire progresser la réconciliation. Voici quelques-uns des cours et des activités offerts aux employés de la GRC :

  • L'exercice des couvertures de KAIROS est une leçon d'histoire unique et interactive conçue en collaboration avec des éducateurs, des gardiens du savoir et des aînés autochtones. En décembre 2017, cet exercice a officiellement été intégré au Programme de formation des cadets de la GRC, chaque cadet participant à la formation sous la direction d'un aîné autochtone. La commissaire et l'équipe de la haute direction ont participé à l'exercice des couvertures et, depuis avril 2019, 1 383 employés de la GRC de partout au pays ont participé à cette formation (37 séances ont été données à la Division Dépôt, 15 séances dans les divisions et 10 à la Direction générale). En février 2020, les Services de police contractuels et autochtones ont appuyé la formation d'animateurs pour les employés de la Direction générale, de Terre-Neuve-et-Labrador, de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l'Île-du-Prince-Édouard.
  • Dans le cadre de la stratégie du gouvernement du Canada intitulée Il est temps : la stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe, la GRC a élaboré une formation sur l'utilisation d'une approche tenant compte des effets des traumatismes dans la conduite d'enquêtes et pour aider ses employés à mieux comprendre l'effet de l'identité et de la culture sur les actions, les perceptions, les interactions et les expériences. Deux cours sont destinés aux employés de la GRC : Approche tenant compte des effets des traumatismes et Sensibilisation culturelle et humilité. Pour élaborer ces cours, la GRC a travaillé de près avec des experts en la matière et les peuples autochtones.
  • Des présentations continues sont faites à la Division Dépôt et dans plusieurs collectivités autochtones par un expert des Premières Nations sur les enjeux auxquels font face les collectivités autochtones, notamment la santé, la justice, l'éducation, les services sociaux, l'exploitation sexuelle, la traite de personnes et la réduction des méfaits.
  • Des éléments de sensibilisation aux cultures autochtones, y compris la prévention de la traite des personnes, ont été ajoutés au Cours d'enquêteur sur la traite des personnes, qui est donné deux fois par année au Collège canadien de Police avec des participants de services de police de partout au Canada.
  • Tous les agents de la GRC doivent suivre le cours Comprendre les Autochtones et les Premières nations avant la fin de leurs deux premières années de service. Ce cours en ligne examine l'histoire, la géographie et les problématiques contemporaines liées aux territoires, aux cultures et aux collectivités autochtones. Le cours est également offert à tous les employés de la GRC.
  • Le droit de manifester pacifiquement demeure une liberté fondamentale pour tous les Canadiens. Le cours sur la gestion des conflits communautaires (CGCC) fournit aux membres les compétences nécessaires pour résoudre efficacement les conflits entre les intervenants dissidents à l'aide d'une approche de règlement extrajudiciaire des conflits. Les membres qui ont suivi le CGCC aident à établir et à maintenir des relations de confiance, de respect et de compréhension mutuelle. Chaque prestation de cours est ouverte et fermée par un aîné de la région, et l'exercice des couvertures de Kairos est inclus avec un accent sur la compréhension de la culture autochtone locale.
  • Plusieurs divisions offrent une formation locale de sensibilisation aux cultures propres à la culture, à l'histoire et aux traditions autochtones dans leur province ou territoire, par exemple la Formation sur les perceptions autochtones (un atelier de cinq jours en classe).
  • Au Yukon, la GRC a collaboré avec l'Université du Yukon à l'élaboration d'un programme sur l'histoire et les cultures des Premières nations du Yukon. Le programme de formation obligatoire a été conçu pour aider la police et d'autres fournisseurs de services à mieux comprendre les Premières Nations du Yukon.
  • Le Centre de perfectionnement pour les services policiers aux Autochtones, du Collège canadien de Police, fournit une formation avancée aux policiers travaillant au sein des collectivités autochtones. Ces agents travaillent dans des régions rurales et éloignées, tiennent souvent des rôles de leadership et bénéficient d'une formation qui les aide à réagir aux aspects juridiques, émotionnels et culturels du maintien de l'ordre. La formation intensive et interactive aide les étudiants à établir des relations de travail avec des collègues provenant de collectivités autochtones de partout au Canada.

Recrutement

Un effectif représentatif des collectivités desservies aide à mieux comprendre les cultures uniques, ce qui améliore la capacité de la GRC à créer de meilleures relations avec les collectivités autochtones partout au pays.

Programme de formation des précadets autochtones

Le Programme de formation des précadets autochtones (PFPA) est une formation modifiée de trois semaines donnée par la Division Dépôt à Regina. Il s'agit d'une initiative de recrutement de la GRC conçue pour permettre à des jeunes autochtones d'obtenir un point de vue pratique sur une carrière policière tout en préparant les candidats à réussir le processus de demande. Depuis 1994, des jeunes issus des Premières Nations, inuits et métis ont été invités à se joindre au PFPA, qui met l'accent sur l'application de la loi, les compétences en matière de résolution de problèmes en collaboration, la diversité culturelle et l'art de parler en public. Le programme comporte aussi des éléments de conditionnement physique et d'exercice. Les candidats sont embauchés au niveau d'entrée pour la durée du PFPA à la Division Dépôt, et certains se voient offrir un emploi permanent à la GRC dans des fonctions administratives.

Témoignage

J'ai pu rencontrer plusieurs groupes spécialisés au Nouveau-Brunswick (Division J) et participer à des événements qui m'ont permis de rester engagée en milieu de travail tout en me faisant acquérir de l'expérience dans un travail stimulant et éducatif.

Hannah Millier, participante au PFPA de 2019

J'ai aimé tous les éléments du stage.

Justin McCarthy-Paul, candidat au PFPA de 2019 et employé d'été au sein des services de police autochtones de la Division J

Outre le PFPA, il existe d'autres initiatives de recrutement dans les provinces et les territoires qui permettent aux jeunes Autochtones d'acquérir de l'expérience au sein de la GRC. Ces programmes sont des partenariats entre la GRC, les organismes provinciaux et territoriaux et les collectivités des Premières Nations.

Camp de cadets Soaring Eagles pour jeunes autochtones

En août 2019, 25 jeunes Autochtones de 16 à 19 ans de partout en Alberta ont participé au deuxième camp annuel, qui donne un aperçu d'une carrière dans les services de police et une occasion de mentorat avec des membres de la GRC. Les jeunes ont des possibilités d'apprentissage en classe et pratique, participent à des activités sportives ou de conditionnement physique et à des activités culturelles avec des aînés.

Témoignage

Ce camp a changé ma vie; je reste en contact avec les membres et ils m'aident à me préparer à une carrière à la GRC.

Venessa Cardinal, 18 ans, Première Nation Alexander

Programme d'emplois d'été pour les étudiants autochtones

Les participants au Programme d'emplois d'été pour étudiants des Premières Nations Qalipu/Miawpukek de la GRC se rendent au quartier général de la GRC à St. John's (T.-N.-L.) pour une semaine de formation, puis sont employés par leur bande pendant neuf semaines pour se pencher sur les problèmes de leur communauté, la prévention de la criminalité et la sécurité. En raison du succès de ce programme, il est envisagé de l'étendre aux groupes autochtones du Labrador.

Témoignage

Ce programme est important parce qu'il témoigne de la progression des relations entre la GRC et la Première Nation Qalipu. Il m'a aidée à prendre conscience des énergies consacrées à cette relation, et m'a permis de voir ce qu'est vraiment une carrière de policière.

Ashley Bromley, étudiante d'été Qalipu

Recrutement de candidats inuits dans le Nord

Au Nunavut (Division V), la GRC instaure des changements dans le processus de recrutement pour candidats inuits. Les personnes qui ont un permis de conduire restreint sur le plan géographique peuvent maintenant remplir d'autres exigences sans délai, comme le test d'aptitude, tout en se préparant à obtenir ce permis. La GRC au Nunavut travaille également en partenariat avec le Conseil d'alphabétisation du Nunavut (Ilitaqsiniq) pour concevoir et offrir un programme d'alphabétisation et de notions de calcul. Les candidats potentiels inuits à la GRC peuvent participer à ce programme qui est conçu pour les préparer à remplir les critères d'admissibilité de la GRC.

Témoignage

Nous avons de grands espoirs pour les sept participants inscrits à ce programme de recrutement parce que dans leur rôle d'agents, ces jeunes inspireront les jeunes du Nunavut à se mettre au service de leur territoire et leur collectivité. En outre, ils joueront un rôle essentiel dans le processus de réconciliation et de rétablissement de la confiance entre la GRC et les collectivités inuites.

Adriana Kusugak, directrice générale, Ilitaqsiniq

Tirer parti des leçons du passé

Gestes officiels de réconciliation

La réconciliation et la prestation efficace de services de police reposent toutes deux sur les relations communautaires. La GRC reconnaît que les étapes vers la réconciliation peuvent prendre de nombreuses formes, tant au niveau de la collectivité qu'à l'échelle nationale. La GRC encourage tous les employés et les détachements à poursuivre les initiatives de réconciliation d'une manière qui leur est utile. Ci-dessous figure un échantillon d'activités que l'organisation et les employés ont menées, ou auxquelles ils ont participé, avec les communautés autochtones de l'ensemble du pays.

Terres agricoles historiques de la GRC transférées à l'Association commémorative de la Regina Indian Industrial School Commemorative Association (RIISCA)

Plus de 500 enfants des Premières nations et métis de 43 communautés autochtones des Prairies avaient été contraints de fréquenter à l'école industrielle indienne de Regina (EIIR), qui a fermé ses portes en 1910. On estime qu'au moins 35 des enfants décédés à la RIIS sont enterrés dans des tombes anonymes du cimetière. L'École de la GRC (Division Dépôt) possédait un terrain adjacent au cimetière. Le gouvernement du Canada a pris des dispositions pour transférer le terrain à l'Association commémorative de la RIIS.

Le 25 juin 2019, le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, l'honorable Ralph Goodale, a annoncé le transfert du cimetière de la RIIS de la GRC, en tant que représentant de la Couronne, à la RIISCANote de bas de page 4. Ce transfert de terrain honore la mémoire des enfants enterrés dans le cimetière pendant les 19 années d'exploitation de l'école. La RIISCA a déclaré publiquement que cet événement avait dépassé leurs attentes et qu'il constituait un véritable exemple de réconciliation. En tant que contribution continue, la Division Dépôt a offert d'aider à l'entretien saisonnier et à la réparation des terrains et des clôtures du cimetière.

Transfert de terres de la GRC à la Ville de Winnipeg (Manitoba)

Dans un autre geste de réconciliation collaboratif, en 2019, la GRC a fait don d'un terrain à Winnipeg à la ville où se trouvait auparavant un ancien laboratoire judiciaire. Cela a été fait pour que la municipalité puisse ériger une plaque commémorative du pensionnat indien d'Assiniboia.

Rapatriement des artefacts métis

La GRC est en possession d'une série d'artefacts métis, à savoir une bible, un crucifix et un livre de poésie, qui appartenaient aux Métis et à Louis Riel ou qui y étaient liés. En septembre 2017, la GRC a signé des ententes avec la Fédération des Métis du Manitoba (FMM) et le Ralliement national des Métis (RNM) pour rapatrier ces objets d'importance historique dans la Nation métisse. Ces articles sont conservés en lieu sûr au centre du patrimoine de la GRC à Regina jusqu'à ce qu'un endroit convenable soit trouvé, comme un centre du patrimoine métis ou un musée dont la construction est prévue à Winnipeg.

Reconnaissance des journées commémoratives et des traditions

La GRC reconnaît que les étapes vers la réconciliation peuvent prendre de nombreuses formes, tant au niveau communautaire qu'à l'échelle nationale. La GRC encourage tous les employés et les détachements à poursuivre des initiatives de réconciliation d'une manière qui leur est utile. Voici un exemple d'activités de sensibilisation que l'organisation et les employés ont menées ou auxquelles ils ont participé avec les communautés autochtones partout au Canada :

La sensibilisation aux cultures autochtones

Pour reconnaître le passé et célébrer les progrès réalisés, la GRC appuie plusieurs journées commémoratives en observant et en célébrant des événements organisés. Il s'agit notamment de journées nationales de sensibilisation et d'événements spéciaux qui ont lieu partout au Canada.

La Semaine de sensibilisation aux cultures autochtones en mai et la Journée nationale des peuples autochtones, célébrée le 21 juin, sont toutes deux célébrées. Pendant ces dates, des activités sont prévues dans toutes les divisions pour sensibiliser les employés en mettant en valeur le patrimoine, la langue, la culture et les croyances spirituelles distincts des peuples autochtones.

Le bâton à exploits national de la GRC

Le s.é.-m. Jeff Poulette aux côtés du bâton à exploits national de la GRC

Un bâton à exploits est un symbole sacré unique qui représente la culture traditionnelle et les clans autochtones. Il sert lors de cérémonies et de célébrations, un peu comme le drapeau d'un pays.

En 2018, au cours de l'équinoxe du printemps, le bâton à exploits national de la GRC a été présenté dans le cadre d'une cérémonie traditionnelle des Premières Nations animée par des aînés de la Première Nation algonquine au Centre d'amitié Odawa à Ottawa. Le bâton est fêté deux fois par année à l'équinoxe du printemps (quand l'aigle revient de ses aires d'hivernage) et à l'équinoxe de l'automne (quand l'aigle quitte la région pour se rendre dans ses aires d'hivernage). Le but de la fête est de nourrir et d'honorer l'esprit du bâton et comprend des cérémonies de purification, des tambours, des chants, des offrandes de nourriture et des prières dirigées par des aînés algonquins. Depuis sa création, le bâton a participé à de nombreux événements communautaires et de la GRC, y compris à des cérémonies du jour du Souvenir au Monument commémoratif de guerre du Canada à Ottawa, à un certain nombre de cérémonies de passation de commandement au Canada et à la cérémonie de passation de commandement de la commissaire Lucki en septembre 2018 à l'École de la GRC à Regina, en Saskatchewan.

J'ai créé ce bâton sous la direction d'aînés et d'anciens combattants des Premières Nations et suivant leurs conseils. L'objectif du bâton est d'honorer et de respecter les membres des Premières Nations et leur culture sur l'île de la Tortue. J'ai eu l'honneur de diriger cette initiative et d'être le gardien du bâton. Le bâton détient également un certain nombre d'enseignements et, dans le cadre de mes responsabilités, j'ai partagé ces enseignements avec de nombreuses personnes. Le bâton pour moi assure une présence physique méritoire de la culture des Premières Nations dans des événements communautaires et de la GRC partout au Canada.

Sergent d'état-major Jeff Poulette

Protocoles relatifs à la plume d'aigle

La plume d'aigle a d'abord été introduite en Nouvelle-Écosse (Division H) puis dans de nombreuses autres divisions. La GRC offre aux victimes, aux témoins, aux suspects et aux policiers la possibilité de prêter serment sur une plume d'aigle. La plume d'aigle est utilisée de la même façon que le sont la Bible ou l'affirmation solennelle. De nombreuses divisions du pays sont en train d'élaborer leurs propres protocoles relatifs à la « plume d'aigle » en partenariat avec le ministère de la Justice et en consultation avec les Premières Nations de ce territoire. De nombreuses Premières Nations croient qu'il existe un lien direct entre l'aigle et le Créateur, l'aigle étant considéré comme sacré. Quand les plumes d'aigle sont envoyées aux détachements de la GRC, elles sont nettoyées au cours d'une cérémonie de purification dirigée par un aîné. Pour honorer la plume d'aigle, elle est placée dans un étui rouge pour un entreposage sécuritaire, car l'étui symbolise la protection et la guérison. Les cadets qui obtiennent leur diplôme de l'École de la GRC peuvent maintenant prêter le serment de leur cérémonie de remise des diplômes avec une plume d'aigle. Le protocole d'assermentation à la Division Dépôt évoluera pour intégrer des éléments spirituels clés des cultures inuite et métisse dans un avenir rapproché.

Témoignage

Dans un mouvement de réconciliation, la GRC s'est engagée à appuyer cette initiative comme preuve de la reconnaissance du fossé culturel entre les peuples autochtones et non autochtones au Nouveau-Brunswick et au Canada. Ils ont appris de notre peuple que la plume d'aigle est un objet de cérémonie sacré auquel nous accordons un caractère sacré. La GRC a élaboré des protocoles en consultation avec les aînés traditionnels pour veiller à ce que la plume d'aigle soit respectée et protégée, et à ce qu'elle soit mise à la disposition de notre peuple lorsqu'il s'agit d'affirmer des preuves ou comme mesure de confort culturel quand vient le temps de parler à la police.

Chef Ross Perley, Nation malécite de Neqotkuk

Bols utilisés pour les cérémonies de purification

La Journée nationale des peuples autochtones de 2019 a marqué le début de nouvelles possibilités positives pour la GRC à Terre-Neuve-et-Labrador (Division B). Le quartier général divisionnaire et les trois bureaux de district de la province ont reçu des trousses de bols utilisés pour les cérémonies de purification du Newfoundland Aboriginal Women's Network (NAWN), ce qui a permis aux détachements de participer aux cérémonies traditionnelles de purification. Des initiatives comme celle-ci permettent d'accroître la sensibilité et la sensibilisation à la culture, en plus de créer des environnements plus sécuritaires et plus accueillants.

Sueries

Plusieurs employés autochtones dans des divisions partout au Canada ont pris les devants pour construire des sueries aux quartiers généraux locaux de la GRC, y compris à Terre-Neuve et Labrador (Division B), en Nouvelle-Écosse (Division H) et en Saskatchewan à l'École de formation/Division Dépôt, et les employés ont participé aux cérémonies de la suerie dirigées par des aînés locaux et des membres de la communauté autochtone.

Témoignages

En voyant la construction d'une suerie au quartier général de la GRC à St. John's (T.-N.-L.), après l'introduction de la plume d'aigle dans le système judiciaire, les Autochtones ont compris que nous sommes sur la voie de la réconciliation. Chaque aspect d'une cérémonie de la suerie, y compris la construction, est empreint d'une profonde spiritualité. Il s'agit d'un endroit spécial où nous établissons des liens, réfléchissons, purifions et guérissons, tous des éléments nécessaires à une véritable réconciliation.

Chef Mi'sel Joe, Première Nation Miawpukek

Je dois d'abord répéter que j'étais réticent à participer au projet. Je n'étais pas conscient que j'avais une attitude négative à l'égard de la GRC en raison de mes propres perceptions et jugements. La construction du pavillon et la cérémonie ont été une occasion de guérison, de compréhension et de soutien entre la GRC à Terre-Neuve et la communauté autochtone. Ce fut un pas humble et fort vers le pardon et la réconciliation.

Aîné Mutchie Bennett de la Première Nation Qalipu

Participer à une suerie est une cérémonie spirituelle pour les peuples autochtones. En tant que survivante des pensionnats, mon cheminement vers le pardon a été long, et je comptais souvent sur les sueries pour m'aider à me concentrer sur les aspects positifs de la vie. Je sais que celle dont la GRC dispose à son quartier général de Halifax aidera aussi d'autres personnes. Non seulement cela aidera à éclairer les autres avec nos croyances culturelles comme les sept enseignements sacrés, mais cela peut aussi aider les autres à guérir.

Aînée Jane Abram de la Première Nation Millbrook

Sœurs par l'esprit

Chaque année, le 4 octobre, on sensibilise la population à la question des femmes et des filles autochtones disparues ou assassinées (FFADA) lors des vigiles des Sœurs par l'esprit dans des communautés partout au Canada. Dans plusieurs divisions, la GRC organise un moment de silence pour rendre hommage aux femmes et des filles autochtones disparues ou assassinées au Canada. Après les vigiles, la GRC lance une campagne en ligne de 10 semaines dans les médias sociaux, qui met en lumière 10 cas précis de femmes et de filles autochtones disparues ou assassinées partout au pays. Cette initiative est une occasion pour les collectivités de partout au Canada d'échanger de l'information qui pourrait constituer des indices pour les enquêteurs. Avec l'aide du public, on espère que les familles des femmes et des filles autochtones disparues ou assassinées pourront tourner la page.

Journée du chandail orange

Chaque année, le 30 septembre, c'est la Journée du chandail orange, une journée qui vise à rendre hommage aux survivants des pensionnats indiens et à reconnaître la résilience des peuples autochtones. La GRC partout au Canada soutient cette initiative en demandant à ses employés de porter un chandail orange, ce qui amène une prise de conscience et encourage une discussion sur les pensionnats et leurs séquelles

Prévenir la violence faite aux femmes et aux filles

Plusieurs campagnes partout au Canada tiennent des événements annuels pour sensibiliser la population à la prévention de la violence faite aux femmes et aux filles. L'une de ces initiatives est « Walk a Mile in Her Shoes » (en anglais seulement), une marche internationale des hommes contre le viol, les agressions sexuelles et la violence fondée sur le sexe. Chaque année, des membres des détachements de la GRC enfilent des souliers rouges à talon haut pour participer aux marches communautaires.

La campagne Moose Hide (en anglais seulement) est un mouvement populaire rassemblant les hommes autochtones et non autochtones qui s'opposent à la violence faite aux femmes et aux enfants. Depuis de nombreuses années, les membres réguliers, les membres civils et les employés de la fonction publique organisent des événements Moose Hide dans les collectivités afin de mieux faire connaître et comprendre les torts causés par la violence faite aux femmes et aux filles. Depuis 2017, la GRC a appuyé cette campagne à l'échelle nationale en distribuant des épinglettes en peau d'orignal aux employés pour qu'ils les portent en signe d'honneur, de respect et de protection des femmes et des enfants. En février 2020, le commandant de la GRC en Colombie-Britannique (Division E) a assisté au rassemblement provincial de la campagne Moose Hide et a prononcé un discours-programme à l'intention des participants, et la division a produit une vidéo dans laquelle les gens peuvent s'engager à contribuer à mettre fin à cette violence.

Initiatives communautaires et de partenariat, pratiques exemplaires des divisions et des détachements

Les récits suivants relatent diverses activités organisées partout au pays et au cours desquelles la GRC a contribué à une variété de démarches ou gestes de réconciliation avec les collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis.

The Secret Path, Indian Horse et The Grizzlies

Dans le cadre du développement de l'éducation et de la sensibilisation, plusieurs films ont été projetés à la Direction générale (Ottawa, Ontario) en 2019-2020. Chaque fois, un aîné a inauguré la séance et partagé une prière. Le film d'animation « The Secret Path » et une discussion de groupe portant sur la réconciliation ont été projetés. Ce film raconte comment un garçon de 12 ans a été affecté par le système des pensionnats dans le nord de l'Ontario. Tous les employés ont eu l'occasion d'assister à cette séance d'éducation sur les séquelles des pensionnats indiens au Canada.

Le film « Indian Horse », qui traite également de l'histoire des pensionnats autochtones du Canada, a été présenté à la Direction générale en présence de quelques-uns des acteurs. Après le visionnement, ceux-ci ont participé à une période de questions et réponses avec les employés afin de les sensibiliser aux traumatismes découlant du système des pensionnats.

Pour sensibiliser les employés aux réalités des traumatismes dans les collectivités du Nord, il y a eu projection du film « The Grizzlies ». L'histoire de ce film se déroule dans une petite ville de l'Arctique aux prises avec le taux de suicide le plus élevé en Amérique du Nord, où la vie d'un groupe d'étudiants inuits est transformée lorsqu'ils apprennent à jouer à la crosse. Après le film, des membres de la distribution ont tenu une table ronde qui a permis de confronter et de remettre en question les perceptions des employés à l'égard de la vie des Inuits.

Sachant que le caractère particulièrement sensible de ces événements peut déclencher de fortes émotions, un soutien était offert sur place et les aînés invités se sont aussi mis à la disposition des employés à plusieurs reprises.

Love Bomb

Love Bomb est une pièce de théâtre qui vise à sensibiliser la population à la disparition de femmes et de filles en lien avec l'exploitation sexuelle. La GRC a appuyé la présentation de 14 spectacles dans des collectivités partout au pays, en mettant l'accent sur les collectivités autochtones. La pièce est un outil novateur de prévention du crime et de sensibilisation qui élimine les obstacles sociaux et culturels entourant les risques et les répercussions réels de la traite des personnes et aide les gens à comprendre et à reconnaître les signes avant-coureurs.

Carte-tapis de Canadian Geographic représentant l'Atlas des peuples autochtones du Canada, Direction générale, Ottawa (Ontario)

Des employés de la Direction générale de la GRC explorent la carte-tapis géante Atlas des peuples autochtones du Canada du Canadian Geographic

Le 21 juin 2019, Journée nationale des peuples autochtones, la GRC a présenté la carte-tapis géante Atlas des peuples autochtones du Canada du Canadian Geographic. La carte décrit tous les différents peuples autochtones du Canada, ainsi que les lieux et les noms traditionnels des communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis. À leur rythme, les employés ont pu interagir sur la carte et explorer les outils d'apprentissage. La carte Atlas a également été transportée au Collège canadien de police où les employés et les policiers en visite ont pu l'examiner, de même que les produits éducatifs qui l'accompagnaient.

Nouveau hall d'entrée et salle familiale à la Direction générale de Winnipeg (Manitoba)

Après avoir subi une transformation importante, le hall d'entrée du quartier général de la GRC à Winnipeg (Manitoba) (Division D) a été présenté au public lors de sa réouverture en décembre 2019, à la fête de Noël du commandant. Tout au long du processus de rénovation, la GRC a mené des consultations auprès des aînés, des groupes autochtones et des employés pour obtenir leurs commentaires sur la conception. Autour de la réception sont inscrits les mots « bienvenue » et « salutations » en anglais, en français, en déné, en cri, en ojibwa et en inuktitut. Les vitrines sont remplies d'artefacts, de symboles et d'œuvres d'art représentatifs des diverses collectivités du Manitoba.

En collaboration avec des représentants des collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis, une nouvelle salle familiale a été créée pour offrir un espace sûr aux victimes et aux familles. Des éléments sacrés pour les trois peuples autochtones ont été intégrés à sa conception.

Protocole d'établissement de relations

Il a été déterminé qu'il n'existait pas de « protocole des relations » entre la GRC et Conseil des autochtones de l'Île-du-Prince-Édouard (Division L). Reconnaissant les besoins particuliers et les distinctions, et soucieux d'améliorer les services de police, la GRC et le Conseil des autochtones de l'Île-du-Prince-Édouard se sont concertés pour créer un protocole de « renforcement des relations » afin d'établir des ententes sur les questions futures relatives aux services de police. Le protocole a été rédigé et signé conjointement par la GRC et le Conseil des autochtones de l'Île-du-Prince-Édouard.

Consultation auprès des collectivités des Premières Nations

La GRC fournit des services de police à deux collectivités des Premières Nations de l'Île-du-Prince-Édouard (Division L). En 2019, après discussion avec les conseils des deux nations et le Comité consultatif autochtone du commandant, le commandant s'est engagé à intégrer davantage les conseils au processus décisionnel entourant la sélection des membres qui sont répartis dans les collectivités. Dans le cadre du processus, les candidats sélectionnés par la GRC ont passé une entrevue avec des membres du conseil, après quoi ceux-ci ont soumis leurs recommandations au commandant. Le mode de consultation adapté a suscité des commentaires positifs chez les membres de la collectivité qui sont très heureux de participer directement au processus décisionnel entourant les services de police dans leur collectivité. Cette pratique a également cours dans d'autres divisions du pays.

Rapports de situation aux chefs des Premières Nations

Depuis août 2017, la haute direction de la GRC en Nouvelle-Écosse (Division H) signale aux chefs des Premières Nations de toute la province les « rapports de situation » concernant les incidents qui se produisent dans leurs collectivités, comme une saisie importante de drogue ou les cas de personnes portées disparues. Les titres de ces rapports sont rédigés en micmac pour refléter le désir des Micmacs de conserver leur langue. Le protocole de production des rapports vise à améliorer la communication entre la GRC et les collectivités des Premières Nations. Tout en respectant la Loi sur la protection des renseignements personnels, les rapports de situation attirent l'attention sur les problèmes qui peuvent nuire à une collectivité.

Témoignage

Je trouve les rapports de situation instructifs, ils me sensibilisent davantage aux enjeux qui touchent les collectivités des Premières Nations dans la province. Ils démontrent que la GRC communique de façon proactive à plus grande échelle avec les collectivités des Premières Nations.

Chef Gerald Toney, Première Nation de la vallée de l'Annapolis

Nouveau modèle pour les services de police dans le nord du Manitoba

En 2018, un nouveau modèle novateur de service de police a été mis en œuvre dans le nord du Manitoba (Division D). Des policiers affectés à Thompson, Man., travaillent par rotation pendant huit jours dans une communauté éloignée, puis prennent six jours de congé pour rentrer à Thompson. Cette approche assure une présence à temps plein de la GRC dans les collectivités éloignées, ce qui permet aux agents d'établir des relations et de les consolider, tout en maintenant un équilibre raisonnable entre le travail et la vie personnelle. Plusieurs collectivités au Manitoba ont actuellement recours à ce modèle de maintien de l'ordre, et on en considère d'autres pour y faire la transition.

Témoignage

Les gens sont conscients de la présence de la GRC et cela fait une grande différence. Nous nous attaquons à des problèmes importants comme les agressions, la violence et la conduite avec facultés affaiblies. Nous attendions cela depuis longtemps. Il a fallu abattre beaucoup de travail. Nous avons uni nos efforts et partagé beaucoup d'idées et de ressources.

Des agents de programmes communautaires pour les collectivités autochtones

Les agents de programmes communautaires (APC) pour les collectivités autochtones offrent une meilleure prestation de services grâce à l'éducation et au leadership en matière de réduction de la criminalité au Nouveau-Brunswick (Division J). La GRC a embauché quatre APC pour travailler exclusivement dans 14 collectivités autochtones afin d'y offrir en continu un soutien culturellement pertinent, comportant de l'éducation et de la sensibilisation proactives, des possibilités d'intervention et de déjudiciarisation et des initiatives de partenariat communautaire. Toutes ces mesures visent à favoriser la résilience, à promouvoir la santé mentale et à s'attaquer aux facteurs de risque associés à la criminalité.

Témoignage

Notre collectivité a la chance de pouvoir compter sur Teena Solomon-Ouellette comme APC depuis plusieurs années. Elle est enthousiaste, patiente et toujours disposée à travailler avec quiconque a besoin de son aide. C'est une bonne dirigeante, comme en témoignent les diverses activités qu'elle organise. À Tobique, elle est également devenue l'intermédiaire entre la GRC et les membres de la collectivité. Elle travaille en étroite collaboration avec le directeur du Centre des jeunes et veille à ce que le chef, le conseil, les membres de Kikahan et la communauté soient informés de toutes les possibilités d'emploi, de subventions, etc. Le poste d'agent de programme communautaire pour les collectivités autochtones sera inclus dans la nouvelle entente communautaire tripartite pour Tobique.

Deborah Audibert, coprésidente, Comité sur la police de Kikahan, Première Nation Tobique, N.-B.

Agent de liaison avec le Service de police mohawk d'Akwesasne

Depuis août 2019, le caporal Terry Hamelin, membre de la Première Nation de Timiskaming au Québec, est agent de liaison de la GRC avec le Service de police mohawk d'Akwesasne dans l'est de l'Ontario (Division O). La GRC s'associe au Service de police mohawk d'Akwesasne pour organiser des événements communautaires et y assister, et ainsi procurer une meilleure visibilité à la GRC dans le territoire des Haudenosaunee. Le caporal Hamelin consacre du temps au contact avec les membres de la collectivité, à rendre visite aux aînés et aux jeunes, à faire du bénévolat lors d'activités scolaires et à servir dans des centres pour aînés. Il partage également les enseignements de l'histoire de la création, de la cérémonie de purification et des traditions de la ceinture wampum du peuple haudenosaunee. En tant qu'agent autochtone, il estime que l'établissement de relations entre le public et la police est une étape cruciale vers la réconciliation et la guérison pour tous.

Témoignage

La police communautaire a pour but de cultiver la confiance. En tant qu'ambassadeur de la GRC dans la collectivité, j'ai la chance de rencontrer les Haudenosaunee et d'apprendre à les connaître. Je suis conscient qu'il me reste encore beaucoup à découvrir, et j'espère trouver d'autres occasions de le faire auprès de la communauté dans un proche avenir.

Clan des papillons – Autonomiser les jeunes femmes autochtones

Le Clan des papillons est un programme au Manitoba (Division D) pour les filles autochtones âgées de 10 à 15 ans visant à leur permettre de nouer des amitiés dans un cadre d'apprentissage, tout en découvrant leur identité culturelle et personnelle. Il a été créé par une agente ojibwe/métisse de la GRC qui voulait créer un programme pour autonomiser les jeunes femmes autochtones, et leur offrir un endroit où elles pourraient se rapprocher de leur culture et de leurs cérémonies autochtones pour y établir des liens. Les jeunes femmes de la région de Steinbach participent au programme toutes les deux semaines, et rejoignent alors à un cercle de partage des enseignements comme les traditions orales, les cérémonies, les tambours, les chants et l'importance d'être reconnaissantes et respectueuses des gens et de la Terre mère.

Témoignage

Si je pouvais prendre ne serait-ce qu'une seule fille sous mon aile et lui donner le pouvoir d'assumer son identité, de la conforter dans la fierté de fouler cette terre en tant que femme autochtone, je serai en paix.

Gend. Brooke Turnbull, Man.

Premier cadet de l'histoire de la GRC à obtenir son diplôme en portant une ceinture métisse

Le 22 juillet 2019, l'agent Lee Brochu a été le premier cadet de l'histoire de la GRC à obtenir son diplôme de l'École de formation de la GRC à Regina, en Saskatchewan, en portant sa ceinture métisse.

Témoignage

Avant de me joindre à la GRC, des gens m'ont dit qu'en tant qu'Autochtone, je serais confronté au racisme et à la discrimination. Même si je n'ai jamais laissé cela me dissuader de persévérer dans mon projet de devenir policier, c'était toujours présent à mes pensées. Lorsque j'étais à la Division Dépôt, la possibilité de construire une hutte de sudation, de prêter serment sur une plume d'aigle et de porter la ceinture métisse que ma mère m'avait offerte avec mon uniforme de Serge rouge lors de la remise de mon diplôme ont eu une signification immense pour moi et ma famille. Mon expérience à la Division Dépôt a été incroyable. Aux jeunes ou aux adultes autochtones qui souhaitent se joindre à la GRC, j'affirme avec confiance que la discrimination n'y est pas tolérée.

Gend. Brochu, Détachement de la GRC de Two Hills, Alb.

Vigile Louis Riel

Chaque année, l'École de la GRC à Regina, en Saskatchewan, rend hommage à Louis Riel à la date de sa pendaison, le 16 novembre, sur le site du premier poste de garde de la Police montée du Nord-Ouest. Un cortège se rend sur le lieu de l'exécution et y tient une cérémonie de purification et de prière. Après la vigile, les participants et les autres membres de la collectivité se rassemblent dans la chapelle de la Division Dépôt pour prononcer le mot de la fin et poursuivre la discussion. Un monument commémoratif non partisan est en cours de construction sur le site, sur le terrain de la Division Dépôt.

Témoignage

Le leadership et la participation de la GRC (Dépôt) à la vigile Louis-Riel sont un véritable exemple de réconciliation.

Mme Wendy Gervais, directrice régionale au sein des Métis Nations Saskatchewan et membre du Comité consultatif autochtone du commandant de la Division Dépôt

Nous avons pris soin d'eux : Exposition des gendarmes spéciaux

Aîné Paul Andrew Mountain, déné de la communauté de Tulita, T.N.-O., et cap. April Bell au Centre du patrimoine septentrional Prince-des-Galles de Yellowknife, le 26 juin 202

La caporale April Bell et l'aîné Paul Andrew des Territoires du Nord-Ouest (Division G) se sont rendus dans différentes collectivités pour interviewer les gendarmes spéciaux et leur famille au sujet de leur service dans les Territoires du Nord-Ouest. Leurs histoires et leurs récits font maintenant partie de l'exposition « Nous avons pris soin d'eux : Les gendarmes spéciaux des TNO » au Centre du patrimoine septentrional Prince-des-Galles de Yellowknife. Cette exposition a récemment remporté le Prix culturel de l'Association des musées canadiens. Il y a une exposition jumelle virtuelle sur le site Web du Centre du patrimoine septentrional Prince-des-Galles.Note de bas de page 7 L'exposition est présentée dans 11 langues.

Témoignage

Je suis très honorée de participer au projet qui a rendu hommage aux gendarmes spéciaux et à leur contribution à la subsistance de la GRC et de ses membres. Je m'en voudrais de ne pas souligner l'importance du soutien et du dévouement des familles qui sont restées à la maison pendant que les gendarmes spéciaux s'absentaient pendant des semaines. Les membres de la GRC recevaient souvent des vêtements essentiels et vitaux que les femmes du gendarme spécial ou d'autres membres de la collectivité avaient cousus à la main.

Les gendarmes spéciaux avaient les compétences nécessaires pour survivre à des conditions extrêmes, et ils ont aidé les membres à se déplacer en traîneau à chiens dans différentes collectivités, en vérifiant notamment la sécurité des chasseurs et des trappeurs dans leurs camps. La place des gendarmes spéciaux dans l'histoire de la GRC ne doit jamais être oubliée, car leur capacité de représenter, de soutenir et de guider la GRC dans l'exercice de ses fonctions a non seulement assuré sa sécurité, mais a également fourni des services essentiels à la population du Nord. Masi.

Caporale April Bell, T. N. -O

Lieu de réflexion sur les femmes et filles autochtones disparues et assassinées

L'École de la GRC (la Division Dépôt) à Regina, en Saskatchewan, a créé un lieu de réflexion extérieur en tant que monument à la mémoire de toute personne qui a ressenti ou subi une perte liée à la disparition ou au meurtre de femmes et de filles autochtones. Ce lieu de réflexion a été mis sur pied sous la supervision d'un aîné avec la participation des employés. La roue est située sur le gazon adjacent au Centre du patrimoine de la GRC.

Fête et danse en rond de la GRC

Les fêtes des Premières Nations et les danses en rond sont des cérémonies qui se tiennent normalement à l'automne et à l'hiver pour honorer la mémoire de ceux qui nous ont précédés. La GRC en Saskatchewan (Division F) et d'autres services de police se sont engagés à organiser conjointement quatre fêtes et danses en rond pour honorer des personnes autochtones disparues et assassinées. La première des quatre a eu lieu à Saskatoon en 2018. Les fêtes et danses en rond de 2019 ont eu lieu à Prince Albert, en présence de 500 personnes de toute la province. La troisième fête et danse en rond a eu lieu le 20 novembre 2020 à Yorkton. La danse en rond a eu lieu en mode virtuel, et la fête, qui est très importante, s'est déroulée sous forme d'une « livraison à l'auto » pour respecter les consignes de la santé publique. La quatrième fête et la danse en rond doivent avoir lieu à North Battleford, conformément aux directives de santé publique.

Témoignage

Cet événement facilite le processus de guérison. Il aide à améliorer la communication et la confiance entre les peuples autochtones et les autorités.

Carson Poitras, dont la belle-fille a disparu en 2017

Projet Vertus et appartenance à la communauté

En janvier 2017, plusieurs membres de la communauté d'Onion Lake, en Saskatchewan, ont lancé un projet visant à promouvoir les vertus familiales et la participation des parents à l'éducation. Leur projet, intitulé Vertus et appartenance à la communauté, consistait à construire un tipi monumental symbolique en métal au cœur de la communauté. Grâce au financement accordé par le Fonds de l'Initiative de lutte contre la violence familiale de la GRC, les membres de la Nation crie d'Onion Lake ont organisé une cérémonie d'inauguration des travaux à l'école locale. Les familles ont été invitées à fournir une cuillère à table de leur maison, qui était ensuite gravée de leur nom d'un côté et d'une vertu communautaire de l'autre. Ces cuillères furent ensuite accrochées au tipi de 31,5 pieds, en faisant ainsi un grand carillon audible dans les quatre directions. Une cérémonie d'inauguration du monument a eu lieu le 3 septembre 2019, et il est prévu de s'y rendre chaque année pour célébrer le Jour de la famille.

Témoignage

Un sentiment d'appartenance est important pour la réussite et l'équilibre de toute race, pour lui permettre d'établir des liens véritables et de connaître ses origines. Lorsque cette structure a été intégrée à la vision de notre équipe, je me suis dit, wow, cela permettra d'établir des liens entre tous les membres de la communauté, et de faire valoir les vertus de leurs choix sur le tipi. Chaque année, le monument sera célébré le jour de la Famille et de nouvelles cuillères y seront ajoutées.

J'aimerais aussi mentionner que, pendant des années, en tant qu'Autochtones, nous avons été dépouillés de nos propres croyances et traditions, et nous devons maintenant rebâtir le tout pour nos générations futures. Ce tipi servira de passerelle avec le passé et transmettra notre fier héritage en tant que peuple cri. Il est important de se souvenir de notre identité en tant que Neheyowak, de notre héritage, de notre histoire et de notre identité culturelle afin de rendre possible la réconciliation en tant que nation.

Peggy Harper, conseillère en orientation à l'Eagleview Comprehensive High School et co-initiatrice du projet

Jardins du cœur dédiés aux Premières Nations locales

En l'honneur de tous les survivants des pensionnats et de leurs familles, la Division M de la GRC au Yukon et des membres de la collectivité ont construit de nombreux « jardins du cœur » près des détachements. À Whitehorse, des membres de la GRC et des collectivités locales des Premières Nations, du Conseil des Ta'an Kwäch'än et de la Première Nation des Kwanlin Dün se sont réunis devant le quartier général de la GRC pour planter des centaines de pétunias roses et rouges en forme de cœur.

En août 2019, la GRC au Yukon a dédié son nouveau jardin du cœur au Conseil des Ta'an Kwäch'än et à la Première Nation des Kwanlin Dün. Dans la collectivité de Mayo, les rochers du jardin du cœur ont été recueillis sur les terres de la Première Nation des Na-Cho Nyak Dun situées au nord, au sud, à l'est et à l'ouest. La couleur violet a été choisie pour le cœur en raison de son association au pouvoir, tant terrestre que spirituel, et pour son association de guérison pour que tous deviennent un avec l'esprit. Lors de sa visite, le ministre territorial de la Justice a félicité le détachement de Mayo d'avoir si bien saisi l'esprit de réconciliation.

La puissance de la couture

Dans le cadre d'une série d'ateliers de fabrication de mitaines et de parkas à Paulatuk, dans les Territoires du Nord-Ouest (Division G), des aînés de la région ont enseigné aux agents de la GRC et à d'autres membres de la collectivité leurs méthodes traditionnelles et leurs techniques de couture. Le Fonds de l'Initiative de lutte contre la violence familiale de la GRC a financé le matériel nécessaire, y compris les fournitures de couture essentielles. À la fin des ateliers, les restes de matériel ont servi à fabriquer une parka traditionnelle pour un enfant, et les aînés ont sélectionné un enfant de la collectivité qui a reçu la parka.

Témoignage

J'étais heureuse et encouragée de constater que les membres locaux de la GRC voulaient travailler avec la collectivité. Ils n'ont pas été forcés – nous nous sommes tous sentis bien accueillis et non intimidés. Les membres de la GRC étaient ceux qui voulaient vraiment participer au programme, et il était rafraîchissant de voir qu'ils voulaient apprendre à nos côtés. C'est ce dont notre collectivité avait besoin. Et c'était génial d'avoir accès à tout le matériel nécessaire pour le projet. Mon fils a une parka chaude grâce à ce projet!

Celina Wolki, participante à l'atelier de fabrication de parkas, à Paulatuk (T.N.-O.)

Programme d'échanges culturels

La GRC de Port Alberni en Colombie-Britannique (Division E) a mis sur pied un programme d'échanges culturels pour contrer les cas de racisme dans la collectivité. Le programme a pour but de prévenir l'intimidation et le racisme fondés sur la culture, tout en enseignant des stratégies d'adaptation aux élèves victimes de tels comportements. Avec l'aide des Premières Nations Tseshaht, Hupacasath et Huu-ay-aht, la formation d'échange culturel a été donnée à toutes les classes de septième année de la vallée de Port Alberni. Le programme est devenu un événement culturel qui, grâce à des étudiants et à des membres de la collectivité qui ont servi de guides experts, a permis de créer des lances de style Nuu-chah-nulth, des gourdins et des bâtons d'orateur, ainsi que des lances de style Highland, des gourdins, un bateau modèle et un bâton tordu.

Il a eu des effets positifs. Des entrevues avec des élèves de Haahuupayak ont révélé que « le programme d'échange culturel était une raison fondamentale de la poursuite de leurs études. Les élèves ont déclaré qu'ils connaissaient leurs camarades grâce à ce programme et qu'ils se sentaient plus à l'aise d'être autochtones à l'école secondaire. Un élève a expliqué comment le programme a mis fin aux taquineries dont lui et ses camarades de classe faisaient l'objet parce qu'ils parlaient français dans la cour d'école.

Témoignage

Les parallèles que le membre de la GRC a pu établir entre sa propre culture et celle des Premières Nations canadiennes ont montré à ma classe ce que nous devions tous faire pour que la réconciliation se réalise. Non seulement il a mis sur pied un programme stimulant et inspirant qui a amené les élèves à examiner leurs propres croyances, mais il a aussi créé un spectacle interactif dont les élèves ont parlé pendant longtemps. Ses interactions avec mes élèves leur ont montré que les membres de la GRC peuvent être des personnes réfléchies et bien articulées, auxquelles on peut faire confiance parce qu'elles sont des personnes, avec des histoires et des sentiments, tout comme nous.

Jelena Dyer, enseignante au niveau élémentaire d'Alberni

Montage d'un tipi des Premières Nations Stoney Nakoda

En juillet 2019, la GRC de Cochrane, en Alberta (Division K), a emprunté un tipi pour la présentation du Carrousel de la GRC lors de sa visite dans la collectivité. Lorsque les membres du détachement se sont associés à un membre de la nation Stoney Nakoda pour apprendre comment monter un tipi, ils ont appris que celui-ci n'était pas propre à la nation Stoney Nakoda, car il était d'origine crie. Par conséquent, un tipi de la nation Stoney Nakoda a été commandé pour montrer la différence avec celui utilisé. L'initiative a été présentée au groupe consultatif communautaire et aux aînés qui ont collaboré avec le détachement de Cochrane pour trouver un artiste local qui pourrait peindre la toile et fournir les poteaux pour monter le tipi. À la fin, une cérémonie de montage de tipi était prévue. Cette initiative a été bien accueillie par les membres de la collectivité, et un conseiller local a reconnu qu'elle renforcerait les liens et poursuivrait les efforts de réconciliation. C'était aussi perçu comme un moyen d'aider à guérir les traumatismes du passé avec la Nation et la GRC de Cochrane.

Témoignage

L'expérience et les enseignements que les membres de la Première Nation ont partagés avec les membres de notre détachement au sujet du montage d'un tipi de Stoney ont été positifs. L'installation du tipi sur le site du bureau de la police communautaire de Stoney Nakoda témoignera de notre histoire et de notre cheminement vers la réconciliation avec la communauté de la Première Nation de Stoney Nakoda que nous servons.

S.é.-m. David Brunner, chef p.i. du Détachement de Cochrane, Alb.

Camps culturels pour les jeunes

Depuis de nombreuses années, le gendarme communautaire Steve Beck dirige des camps culturels pour les jeunes à Hay River, dans les Territoires du Nord-Ouest (Division G). Les « camps de castors » ont lieu au printemps, et les camps de piégeage « Invitons nos enfants », pendant les mois d'hiver. Les camps enseignent aux jeunes les traditions autochtones et les techniques de survie, y compris le piégeage, l'écorchage, le lien et le respect de la terre, ainsi que des compétences en leadership. Cette initiative était une façon pour lui de partager le savoir traditionnel avec les jeunes de la collectivité bien avant qu'il ne se joigne à la GRC à titre de gendarme communautaire. Il dirige des camps depuis maintenant 25 ans. En août 2019, l'agent Beck a reçu le Prix d'excellence du conseil d'éducation de la division de South Slave pour ses camps culturels destinés aux jeunes.

Témoignage

En tant qu'agent autochtone, j'ai été ravi de recevoir le soutien de la GRC, pour poursuivre les programmes sur le terrain que j'avais lancés, après mon arrivée à la GRC en 2011. J'ai vu l'élan positif vers la réconciliation et, grâce aux programmes pour les jeunes, j'ai pu nouer des liens solides avec les collectivités et les réserves environnantes en plus de gagner leur confiance. Par ailleurs, ces camps ont inspiré des jeunes qui y avaient participé quand ils étaient plus jeunes à revenir en tant que jeunes adultes pour agir comme mentors et animateurs.

Gendarme communautaire Steve Beck

Excursion en canot pour recruter des jeunes

Les membres des Services de police des Premières Nations (SPN) de la GRC de West Kelowna, Okanagan et Penticton, en Colombie-Britannique (Division E), ont participé à une excursion en canot pour jeunes, organisée par la GRC sur le lac Okanagan en août 2019. Cette initiative avait pour but d'établir de meilleurs liens entre la GRC et les collectivités de l'Okanagan et de la Première Nation de Penticton, de stimuler davantage le recrutement d'Autochtones au sein de la GRC et de sensibiliser les jeunes Autochtones à l'importance de la sécurité aquatique. Dix-huit jeunes de plusieurs communautés autochtones ont participé à l'excursion en canot.

Témoignage

Ces jeunes souhaitent se joindre à la GRC un jour et bénéficieront des leçons tirées de cette excursion, que ce soit sur le plan des défis, du travail d'équipe, des amitiés et des connaissances pratiques. Selon un des participants :

Je voulais entrer à la GRC depuis mon enfance. Je veux redonner à la collectivité, aider les gens et rendre leurs journées plus agréables. Je recommande fortement cette expérience à toute personne qui souhaite devenir policière ou policier. Nous avons tous quelque chose en commun : vouloir redonner à nos collectivités.

Gend. Rolly Williams, Groupe de la police des Premières nations

Visite de jeunes de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg au Collège canadien de police

En octobre 2019, la GRC s'est associée au service de police de Kitigan Zibi et au Collège canadien de police à Ottawa, en Ontario, pour accueillir un groupe de 24 enfants d'âge scolaire de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg, au Québec, afin qu'ils puissent en apprendre davantage sur la GRC et ses divers groupes. Cette initiative devrait se reproduire régulièrement.

Concours de décalcomanie pour les jeunes Mi'kmaq

En mai 2019, la GRC du district de Pictou en Nouvelle-Écosse (Division H) a organisé un concours auquel les élèves de l'école élémentaire Pictou Landing First Nation School étaient invités à participer en présentant des œuvres d'art mi'kmaq traditionnelles afin de trouver le logo communautaire qui serait apposé sur deux nouveaux véhicules de police. De nombreuses œuvres d'art ont été soumises pendant le concours, et l'œuvre de l'artiste gagnant, âgé de 10 ans, paraît maintenant sur le véhicule de la police communautaire.

Témoignage

C'était un exemple de la façon dont le détachement local écoute la collectivité et travaille avec elle. Les autocollants du véhicule ont ajouté un sentiment de fierté pour la collectivité. Il s'agit d'un exemple de la façon dont la GRC a travaillé pour renforcer ses liens avec la collectivité.

Heather Head, directrice des communications, Première Nation de Pictou Landing

Vidéo pour les jeunes de la Nation sioux des Nakota d'Alexis « Fight For Hope »

Le détachement de la GRC de Mayerthorpe, en Alberta (Division K) a été approché par un membre de la collectivité qui dirige une initiative locale pour les jeunes des Premières Nations. Le groupe de jeunes a collaboré avec la GRC pour sensibiliser les gens au problème de la violence familiale et conjugale, car ils ont constaté comment cela touchait leur collectivité. Les membres du groupe de jeunes ont créé une vidéo musicale qui met en vedette des chansons qu'ils ont écrites et interprétées sur le thème de l'élimination de la violence. La vidéo a été lancée sur YouTube le 9 septembre 2019 et a été visionnée plus de 10 000 foisNote de bas de page 8. La distribution de bracelets en silicone affichant le thème de l'élimination de la violence a aussi contribué aux efforts de sensibilisation. Les bracelets affichent trois messages : « WAKAMNE – ANSN », qui signifie « lac sacré » en langue stony et représente les rives du lac Ste. Anne, et « FIGHT FOR HOPE », avec un message caché à l'intérieur du bracelet qui reprend « Laissez votre voix se faire entendre », des paroles tirées de la chanson.

Présentation de sensibilisation aux cultures autochtones à l'intention des employés

En mars 2019, un atelier intitulé « Mieux comprendre le monde autochtone pour mieux intervenir » a été offert aux employés de la GRC à Montréal, au Québec (Division C). Le conférencier invité, qui est membre de la Nation huronne-wendat, a décrit son expérience avec des clients autochtones, tant dans les établissements correctionnels que dans les collectivités du Québec elles-mêmes. Il a expliqué en détail le contexte historique, culturel et social qui définit les liens entre les Premières Nations, les Inuits et les non-Autochtones, ainsi que l'importance de tenir compte des différences culturelles autochtones lorsque les agents fournissent des services à ces collectivités.

Formation culturelle avec l'aide de la Confédération des Miꞌkmaq de l'Île-du-Prince-Édouard

Dans le cadre d'un engagement visant à offrir de la formation sur la culture autochtone aux employés travaillant à l'Île-du-Prince-Édouard (Division L), la GRC a collaboré avec les peuples Mi'kmaq locaux pour organiser un atelier d'une journée axé sur l'histoire du peuple Mi'kmaq et sa culture. Cette formation obligatoire est très bien accueillie.

Formation sur la justice réparatrice adaptée à la culture

En août 2019, afin d'aider les mouvements des Premières Nations à élaborer avec succès leurs propres cercles de guérison et de détermination de la peine, la GRC au Yukon (Division M) a planifié et organisé un atelier adapté à la culture sur les pratiques de justice réparatrice. Cette formation a donné lieu à un engagement véritable axé sur les besoins de la collectivité, et a été animée par un instructeur autochtone éminent. La formation sur les fondements des pratiques et principes efficaces de justice réparatrice des Premières Nations faisait la promotion des avantages des pratiques de ce genre de justice comme complément efficace au système de justice pénale.

Instruction préalable au déploiement

La GRC au Nunavut (Division V) s'associe au Centre Pirurvik, un centre d'apprentissage inuit voué au bien-être des Inuits grâce à l'investissement dans la culture et le patrimoine des Inuits, pour coordonner un programme préalable au déploiement de deux semaines qui s'adresse à tous les membres réguliers affectés au Nunavut. Le programme met l'accent sur la culture et l'histoire des Inuits. La GRC offre également aux membres une formation en premiers soins dans le domaine de la santé mentale, afin de les sensibiliser aux problèmes particuliers auxquels font face les Inuits. Cette formation prépare mieux les agents à offrir des services de police de qualité adaptés aux traumatismes.

Livres pour enfants inuits

La GRC au Nunavut (Division V) travaille en partenariat avec le ministère de l'Éducation du gouvernement du Nunavut et l'Inuktut Titqqiriniq Balance Literacy Program pour créer trois livres pour enfants de la première à la troisième année. Le premier livre porte sur une jeune Inuite qui écoute les histoires de son grand-père qui parle de son travail en tant qu'agent spécial de la GRC dans sa collectivité du Nunavut. Le deuxième livre suit la même jeune Inuite devenue adulte et raconte son entrée à la GRC et son parcours à la Division Dépôt. Le troisième livre poursuit l'histoire, alors que nous la suivons dans sa carrière d'agente de police, où elle donne des conseils, notamment en matière de sécurité, aux membres de la collectivité du Nunavut. Cette initiative témoigne de l'intégration et de la collaboration avec les organismes locaux pour nouer des liens de confiance avec la police.

Mesure des progrès

L'évaluation des répercussions et la garantie que nous prenons des mesures concrètes constituent la pierre angulaire de la réconciliation. L'objectif est de rétablir, de renforcer et de maintenir la confiance avec les peuples, les collectivités et les employés autochtones. Toutes les mesures en matière de réconciliation doivent reposer sur un dialogue ouvert, transparent et honnête avec les peuples autochtones et tenir compte de leurs points de vue. La mesure du rendement de la réconciliation permettra à l'avenir à l'organisation de s'assurer que des progrès sont réalisés. À l'heure actuelle, la GRC dispose de plusieurs instruments qui permettent de mesurer quantitativement les progrès réalisés sur le plan de la réconciliation. Ils serviront de fondement et de référence dans les années à venir. Les chiffres racontent une histoire, mais l'évaluation qualitative est également importante et reposera sur des témoignages, des récits et des commentaires provenant directement des peuples autochtones, des collectivités, des employés et des organismes consultatifs. Les récits des efforts de la GRC et leurs effets sont de précieux exemples de l'esprit véritable de renouvellement de la confiance et de renforcement des liens.

Centre de sondage de la GRC

Ce groupe recueille des données provenant de plusieurs sources de sondage afin d'évaluer le succès de la prestation des services de la GRC. Ces données serviront de principaux indicateurs de rendement pour la réconciliation. En 2019-2020, plusieurs sondages ont été menés pour recueillir des données de base sur lesquelles fonder l'orientation des initiatives de réconciliation. Quatre de ces sondages sur les services de police de la GRC avaient pour but de recueillir les commentaires du public, des partenaires et des intervenants.

Le sondage sur les services de police auprès des partenaires et des intervenants comportait des questions pour évaluer le niveau de « confiance » à l'égard de la GRC. Bien que les résultats du sondage démontrent que les groupes de clients sont généralement satisfaits des services de la GRC, ils indiquent également des points à améliorer.

Les résultats sont disponibles à Résultats des sondages d'opinion auprès des clients et des partenaires.

Un deuxième sondage sur les services de police auprès des partenaires et des intervenants s'adressait à des partenaires et des intervenants des services de police, qui représentent d'autres services de police et organismes et ministères avec lesquels la GRC travaille, ainsi que des organismes non gouvernementaux qui s'intéressent vivement aux activités de la GRC (comme les associations de défense des libertés civiles et les organisations juridiques).

Les résultats sont disponibles à Sondage auprès des partenaires policiers et des intervenants de 2019-2020.

Le troisième sondage sur le point de vue des Canadiens sur les services de police de la GRC est un sondage d'opinion publique auprès des résidents adultes du Canada, qui portait surtout sur les régions desservies par la GRC. Partout au Canada, un échantillon aléatoire de répondants a été sondé par téléphone et en ligne, et mettant l'accent sur les secteurs servis par la GRC.

Les résultats sont disponibles à Sondage d'opinion des citoyens canadiens sur les services de police de la GRC de 2019-2020.

Le quatrième outil d'évaluation en 2019-2020 est le sondage auprès des partenaires responsables des contrats, qui s'adressait aux maires, aux dirigeants autochtones et aux représentants des gouvernements locaux, provinciaux et territoriaux responsables des contrats de la GRC dans leur secteur de compétence respectif.

La GRC sonde régulièrement la satisfaction de ses partenaires contractuels concernant divers aspects du rendement de la GRC. La population cible se compose de maires, de dirigeants autochtones et de représentants d'autres administrations locales dans les régions où la GRC assure la prestation de services policiers, de même que de représentants des gouvernements provinciaux et territoriaux qui sont responsables de l'attribution des marchés au sein de leur province ou territoire respectif. Ce questionnaire sert à évaluer le rendement de la GRC, à mesurer ses progrès et à dégager les aspects à améliorer. Il permet aussi de recueillir de l'information sur le niveau de satisfaction à l'égard de notre service, des mesures conjointes, des partenariats, des communications et de la responsabilisation.

En menant ce type de sondage régulièrement, la GRC est en mesure de mieux comprendre les perceptions du public et de mesurer avec exactitude les améliorations réalisées.

La collecte de données a eu lieu entre les mois de janvier et mars 2020. Puisque la méthode utilisée pour le sondage constituait une tentative de recensement auprès de 1 692 partenaires contractuels, il n'y a aucune marge d'erreur à estimer ou à déclarer concernant l'échantillon. En tout, nous avons recueilli 688 réponses à l'échelle nationale, soit un taux de réponses de 41 %.

Centre de sondage de la GRC – Sondage 2019-2020 auprès des partenaires responsables des contrats
2019-2020 2018-2019 2017-2018
La GRC a des dirigeants locaux efficaces. 81 % 77 % 75 %
J'ai confiance en la GRC. 83 % 84 % 86 %
La GRC contribue à accroître la sûreté des collectivités autochtones. 62 % 65 % 62 %
La GRC fait progresser la réconciliation avec les peuples autochtones du Canada. 59 % - -
La GRC traite les Autochtones équitablement. 76 % 73 % 72 %

Les questions ont été répondues sur une échelle de cinq points et les pourcentages présentés correspondent aux personnes qui sont d'accord et fortement d'accord

Pour les nouvelles questions, il n'y a pas de résultats pour les années précédentes

Plan de rendement annuel de la GRC

La GRC dispose également d'un mécanisme interne de suivi des résultats. Le Plan de rendement annuel (PRA) évalue les objectifs des détachements liés aux services de police, y compris les mesures prises par les détachements pour réaliser la réconciliation. Le PRA est conçu pour faciliter de bonnes pratiques de gestion pour les détachements et sert de base à des activités concrètes. L'objectif est d'améliorer la planification, l'évaluation, la gestion et la communication des objectifs du détachement. Le processus de production de rapports du PRA comprend des consultations avec les collectivités pour déterminer les objectifs prioritaires en matière de services de police, des plans de travail réfléchis associés aux initiatives et des rapports trimestriels qui font le point sur les progrès de l'initiative. Il y a eu une analyse des données du PRA relatives aux services de police autochtones. Au total, 351 objectifs étaient directement liés aux collectivités autochtones, et six tendances se sont dessinées en matière d'objectifs correspondant aux objectifs associés aux Autochtones que visent les détachements.

Le fait d'avoir un effectif représentatif est un autre objectif de la réconciliation, de sorte qu'il y aura un suivi des initiatives de recrutement et des statistiques en la matière. Les méthodes de recrutement doivent être adaptées à la culture pour que la GRC soit considérée comme un employeur de choix. Des mesures ont été prises pour poursuivre la création d'une organisation qui assure une expérience positive aux employés.

L'analyse des données du Centre de sondage et des applications permet à la GRC de faire le point sur les initiatives de réconciliation, mais aussi de cerner les lacunes potentielles et mettre en œuvre des plans pour les combler. De plus, aux fins de son évaluation de la réconciliation et de la détermination des mesures adéquates de son rendement et de ses progrès, la GRC continuera d'assurer la liaison avec les partenaires et les intervenants nécessaires. Ce faisant, d'autres méthodes de mesure du rendement pourraient être adoptées pour aider à l'avancement des efforts de réconciliation.

Conclusion : Poursuivre notre action

La GRC collabore avec d'autres ministères fédéraux pour examiner et évaluer les appels à l'action des FFADA en matière de justice afin de déterminer les prochaines étapes nécessaires à la prévention concertée de la violence faite aux femmes et aux filles autochtones et aux personnes bispirituelles LGBTQQIA+. La GRC demeure déterminée à améliorer les liens avec les peuples autochtones, à soutenir les survivants et les familles, et à veiller à ce que les enquêtes soient rigoureuses et professionnelles et à ce qu'elles permettent d'obtenir justice pour les victimes et leurs familles.

Étant donné que la réconciliation est un travail à long terme et exige de nombreux participants, la GRC travaillera avec les partenaires du Gouvernement du Canada au cours de l'année à venir pour harmoniser les mesures avec le Plan d'action national et faire progresser des politiques précises, des procédures et des processus qui permettront de combler davantage les lacunes policières cernées dans Réclamer notre place : le rapport final de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Au cours de la prochaine année, la GRC mettra davantage l'accent sur la modification des politiques et des procédures. Ce sera différent d'un secteur de service à l'autre, mais l'objectif de renforcer la confiance est fondamental pour la prestation de services de police adaptés à la culture des communautés servies – et la GRC ne vise rien de moins que cet objectif.

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