Le guidon

  • Guidon

En bref

  • Historiquement, des drapeaux spéciaux connus sous le nom de « couleurs » marquaient et constituaient un point de ralliement pour les régiments de l'armée dans la ligne de bataille. Aujourd'hui, ils ne sont plus portés au combat ou détenus par une unité sur un théâtre de guerre. Ils restent cependant des symboles visibles de fierté, d'honneur et de dévouement au souverain et au pays. À ce titre, ils constituent le bien le plus précieux d'une organisation.
  • Unique parmi les organisations policières, la GRC possède son propre drapeau. Suivant les traditions de la cavalerie légère, le drapeau de la GRC est connu sous le nom de « guidon ».
  • Le terme « guidon » vient d'un vieux mot français, « guy-d'homme », qui désigne le drapeau porté par un chef de cavalerie.
  • Le premier guidon a été présenté à la GRC par Son Excellence le comte de Bessborough, gouverneur général du Canada, à Regina (Saskatchewan) en avril 1935.

Aperçu

Le guidon de la GRC est sa couleur régimentaire et s'inspire de la tradition des régiments de cavalerie légère de l'armée britannique.

Le premier guidon de la GRC a été consacré en 1935. Il a été retiré en 1973, lorsque Sa Majesté la reine Elizabeth II, alors commissaire honoraire de la GRC, a consacré le deuxième guidon à Regina, en Saskatchewan, à l'occasion du 100e anniversaire de la GRC.

Après le couronnement du roi Charles III, un nouveau guidon a été approuvé. Il a été consacré et présenté le 8 septembre 2023 à Depot, en Saskatchewan. Le guidon porte le symbole royal de Sa Majesté le roi Charles III, roi du Canada et commissaire en chef de la GRC. Il porte également les honneurs opérationnels du corps qui attestent du service de la GRC en temps de guerre, ainsi que du rôle de la GRC à l'appui des opérations de soutien de la paix dans les zones de conflit. L'abréviation « GRC » apparaît pour la première fois, symbolisant 150 ans de service aux Canadiens dans les deux langues officielles.

Transport et escorte

L'escorte du guidon est une petite unité composée d'un porteur, d'escortes armées et d'un officier d'ordonnance, qui porte le guidon lors du défilé. Conformément à la tradition et au décret de Sa Majesté le roi George IV en 1822, le porteur est toujours un sous-officier breveté.

Pendant le transport, le guidon doit être conservé en toute sécurité et escorté personnellement par un sous-officier breveté de la GRC.

Défilé

Le guidon est toujours défilé seul ou avec d'autres couleurs militaires uniquement. Il ne peut être défilé avec d'autres drapeaux ou enseignes.

Le guidon peut être défilé :

  • À l'occasion de l'anniversaire du Souverain
  • Lors des funérailles d'un dignitaire ayant droit à une garde d'honneur de 100 membres
  • Lors de la cérémonie de passation de commandement d'un nouveau commissaire
  • Lors d'une cérémonie d'inspection du commissaire
  • Lors d'un service religieux commémoratif de la GRC et d'un défilé en l'honneur des membres décédés dans l'exercice de leurs fonctions
  • À d'autres défilés de cérémonie à cheval ou à pied approuvés par le commissaire.

Caractéristiques

Le guidon comporte l'insigne régimentaire de la GRC, le symbole royal du roi et les abréviations du nom à différentes époques :

  • P.C.N.-O (Police à cheval du Nord-Ouest)
  • RNWMP (Royale Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest)
  • GRC RCMP (Gendarmerie royale du Canada – Royal Canadian Mounted Police)

Le guidon porte également les honneurs opérationnels du corps de la GRC indiquant les théâtres d'opérations militaires et civiles dans lesquels les membres ont servi :

  • Nord-Ouest du Canada 1885
  • Afrique du Sud 1900–2
  • France et Flandres 1918
  • Sibérie 1918–19
  • Seconde Guerre mondiale 1939–45
  • Corps canadien de la prévôté 1939–45 Distinction honorifique
  • Afghanistan 2003–14

Le premier et le deuxième guidon sont exposés dans la chapelle de la GRC à Regina, en Saskatchewan, tandis que le guidon actuel est exposé à la Direction générale de la GRC à Ottawa, en Ontario.

Le guidon incarne l'honneur et le sacrifice de tous les membres de la GRC et est traité avec une extrême révérence. Il est salué par tous ceux qui entrent en sa présence ou lorsqu'il passe lors d'un défilé. La seule exception est le défilé lors d'un enterrement, où les compliments sont réservés au défunt.

Date de modification :